70% des jeunes sont attachés au statut du CDI, qui permet notamment l’accès au logement. | Pixabay

Il est de plus en plus difficile d’obtenir un contrat à durée déterminée (CDI) mais cette quête reste l’objectif de presque trois jeunes sur quatre, montre un sondage OpinionWay publié mardi 24 janvier à l’occasion du Salon des entrepreneurs de Paris. En effet, décrocher un emploi en CDI est considéré un « objectif majeur » par 73 % des jeunes sondés de 18 à 29 ans, tandis qu’un sur cinq dit s’y intéresser « de moins en moins » et seulement 5 % affirment que ce statut ne les « attire pas », précise cette enquête réalisée pour l’Union des autoentrepreneurs (UAE) et la Fondation Le Roch Les Mousquetaires.

Pourtant, 81 % des jeunes jugent difficile d’obtenir un CDI, reflétant la crise actuelle de l’emploi et la précarité des jeunes. Cette perspective leur semble plus compliquée que de « se mettre à son compte », option qu’ils ne sont que 62 % à considérer « difficile ».

Plus d’avantages que d’inconvénients

Le principal avantage d’un emploi en CDI, cité par 70 % des jeunes, est sa promesse de stabilité « facilitant la location d’un logement, l’obtention d’un crédit, l’ouverture d’un compte bancaire, etc ». Cet argument précède les avantages sociaux (congés, RTT) et la couverture sociale (assurance-chômage, retraite), cités chacuns par 49 % des répondants, plusieurs réponses étant possibles.

Ces avantages perçus arrivent bien avant les inconvénients redoutés du CDI, tels « la monotonie d’un poste salarié et le besoin d’être pluriactif », principale crainte, exprimée par 39 % des sondés. C’est l’inverse quand il s’agit de se mettre à son compte, où « les risques financiers pris pour lancer son activité » cités par 52 % des sondés, et « l’incertitude de savoir combien exactement vous gagnerez à la fin du mois » (46 %) sont plus cités que l’avantage « d’être son propre patron » (40 %).

Cette enquête en ligne et de terrain a été réalisée entre le 2 et le 5 janvier auprès de 1 006 jeunes de 18 à 29 ans, selon la méthode des quotas. Pour un échantillon de 1 000 répondants, les marges d’incertitude « sont de 2 à 3 points au plus », précise OpinionWay.