Staffan de Mistura, émissaire de l’ONU pour la Syrie, lors des négociations d’Astana, le 24 janvier. | KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

Censées commencer le 8 février, les négociations de paix sur la Syrie qui devaient se tenir sous l’égide des Nations unies à Genève sont repoussées à la fin du mois. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, l’a annoncé vendredi 27 janvier lors d’une réunion avec des opposants syriens.

Invités à cette rencontre moscovite, des responsables de l’opposition syrienne en exil ont décliné l’invitation, tandis qu’un représentant des Kurdes syriens du Parti de l’Union démocratique (PYD) a annoncé qu’il y participerait.

« Il est agréable de voir que l’annonce même de la rencontre à Astana, de la préparation de cette rencontre, a motivé nos collègues à l’ONU pour s’activer un peu et annoncer des négociations entre Syriens à Genève, même si de nouveau, la date du 8 février a été reportée à la fin du mois prochain », a déclaré Sergueï Lavrov.

Peu d’avancées à Astana

Les pourparlers de Genève s’inscrivent dans la lignée des discussions qui se sont déroulées les 22 et 23 janvier à Astana sous l’égide de la Russie, de la Turquie et de l’Iran, avec des représentants du régime et des combattants rebelles, et qui n’ont abouti à aucune avancée concrète.

A l’issue de la rencontre dans la capitale kazakhe, les trois parrains internationaux des négociations ont convenu dans une déclaration commune de consolider le cessez-le-feu en Syrie, lequel est violé quotidiennement. Cependant les belligérants n’ont pas ratifié le texte.

L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a néanmoins estimé au terme des deux jours de discussions qu’il serait possible de relancer sur cette base le processus de Genève.