Penelope et Francois Fillon, le 18 novembre 2016. | © Charles Platiau / Reuters / REUTERS

Une perquisition a eu lieu jeudi 26 janvier dans les locaux parisiens de la « Revue des deux mondes », à laquelle l’épouse de François Fillon a collaboré en 2012. L’information, révélée par Europe 1 samedi, a été confirmée au Monde par des sources proches du dossier.

Cette perquisition est intervenue après l’ouverture d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier, liée à des soupçons d’emploi fictifs qui auraient bénéficié à Penelope Fillon, l’épouse du candidat à l’élection présidentielle du parti « Les Républicains ».

Dans le cadre de cette enquête préliminaire pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits », déclenchée après des révélations du Canard enchaîné, les enquêteurs cherchent à établir la réalité du travail réalisé par Penelope Fillon, qui a été employée comme attachée parlementaire de son mari et comme salariée de la « Revue des deux mondes », une revue littéraire possédée par Marc Ladreit de Lacharrière.

Un grand meeting prévu dimanche

Grâce à ces activités, Penelope Fillon aurait touché environ 500 000 euros brut en huit ans comme attachée parlementaire, et 5 000 euros brut par mois pour son travail littéraire, entre mai 2012 et décembre 2013. Mais si l’épouse de François Fillon « a bien signé deux ou peut-être trois notes de lecture », « à aucun moment (…) je n’ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire », a déclaré Michel Crépu, qui dirigeait à l’époque « La Revue des Deux Mondes », dans les colonnes du Canard enchaîne.

Michel Crépu a été entendu vendredi par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre en tant que témoin, tout comme Christine Kelly, l’ex-membre du CSA, auteure d’une biographie de François Fillon.

Alors que M. Fillon avait prévu de relancer sa campagne dimanche 29 janvier lors d’un grand meeting à Paris - La Villette, l’affaire tombe au plus mal. À trois mois du premier tour, l’affaire plombe sa candidature à la présidentielle et suscite des interrogations sur un éventuel renoncement de l’ancien premier ministre.

François Fillon défend son épouse et se dit "renforcé" pour l'Elysée
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