Les Bleus exultent, ils sont champions du monde 2017. | THOMAS SAMSON / AFP

L’équipe de France de handball a remporté dimanche à Paris la finale du 25e championnat du monde, en battant la Norvège sur le score sans appel de 33-26. C’est le sixième titre mondial des Bleus, leur deuxième à domicile après celui de 2001.

« Soyons honnêtes, ils sont les grands favoris. Ils seront à domicile devant 16 000 spectateurs. Je ne pense pas que ça pourrait être plus difficile, mais on aime le défi », estimait vendredi Christian O’Sulllivan, qui comme son nom l’indique est le demi-centre norvégien. Il n’avait pas menti, les Norvégiens ont tenu tête aux Bleus. Le hic, c’est que cela n’a duré qu’une mi-temps.

Dans un AccorHotel Arena hystérique, le premier acte fut donc un combat de tous les instants, où la vitesse du jeu norvégien faisait des merveilles face à des tricolores régulièrement noyés sous les vagues blanches. Les Scandinaves jouaient crânement leur chance, prenaient le large, le conservaient en s’appuyant aussi sur une défense de fer, et un gardien du même métal en la personne de Torbjorn Bergerud. Côté français, Didier Dinart avait titularisé Thierry Omeyer, en réussite au début face aux premiers tirs adverses, beaucoup moins ensuite, de quoi provoquer son remplacement par Vincent Gérard dès le mitan de la première période. Le portier numéro un bis sera décisif, affichant au final un taux de réussite de 41% d’arrêts face aux tirs adverses.

En attendant, il fallait quelques pénalties, et un ou deux contres, de Kentin Mahé pour maintenir cette équipe de France à flots, dans un « Fluctuact nec mergitur » tout parisien. L’égalisation à 17 partout obtenue par l’ailier à 30 secondes de la pause, Mahé interceptait un dernier ballon, qu’il envoyait au petit bonheur vers Luc Abalo, lequel remettait sur Valentin Porte pour un but venu d’ailleurs, offrant à la sirène et au forceps, un avantage que les Bleus n’espéraient même pas.

Les Bleus dictent le tempo

Un autre ailier venait enflammer le début du second acte, Michaël Guigou enquillait trois buts de suite, les Norvégiens se faisaient moins impressionnants, l’écart montait à + 5 en faveur des Bleus après 10 minutes de jeu. Sans que les hommes forts ne déméritent, ce sont les « petits » qui ont fait la différence, Mahé terminant à 4 buts, Guigou et Porte à 5 (sans oublier Luc Abalo, remplaçant de luxe, et son petit but réglementaire).

A dix minutes du terme, l’ancien palais omnisports de Paris Bercy entrait en fusion, les Norvégiens semblaient épuisés face au tempo désormais dicté par les hommes de Didier Dinart (rappelons ici qu’ils ont eu un jour de récupération en plus avant cette finale), et on ne voyait pas comment ce sixième titre de champion du monde pouvait échapper aux Bleus. On avait raison : à l’issue d’une finale disputée puis maîtrisée, les handballeurs français sont montés sur la plus haute marche du podium, devant une foule que l’on qualifiera sans peine de délirante, à l’issue d’une finale terminée en roue libre (33-26).

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En 2001, dans la même enceinte, Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, 24 et 21 ans, et qui pointent donc à 40 et 37 aujourd’hui, participaient à l’avènement des « Costauds », décrochant le deuxième titre mondial du handball tricolore, ouvrant une décennie folle, riche de titres. Avec son doublé olympique (2008 et 2012), ses trois couronnes européennes et ses désormais six titres mondiaux, l’équipe de France de handball a désormais remporté onze tournois majeurs depuis 1995.

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