Manifestation à Washington, le 29 janvier, contre le décret anti-immigration pris Donald Trump. | ZACH GIBSON / AFP

Jusqu’ici silencieux, le gouvernement irakien a réagi pour la première fois lundi 30 janvier au décret anti-immigration, pris vendredi par Donald Trump, qui vise notamment les ressortissants d’Irak.

« Nous considérons indispensable que la nouvelle administration américaine reconsidère cette décision erronée, a prévenu le ministère des affaires étrangères irakien dans un communiqué. Il est malheureux que cette décision ait été prise à l’encontre d’un pays allié, lié aux Etats-Unis, par un partenariat stratégique. »

Le décret signé par le nouveau président américain bloque l’entrée aux Etats-Unis pendant trois mois des ressortissants d’Irak et de six autres pays majoritairement musulmans (Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen).

Réciprocité

Ce texte « coïncide avec des victoires accomplies par les courageux combattants [irakiens] et avec le soutien de la coalition international antidjihadiste », dirigée par Washington, a souligné le ministère.

Un peu plus tôt dans la journée, lundi, les députés irakiens ont voté une motion appelant le gouvernement à appliquer la réciprocité avec les Etats-Unis si le gouvernement américain ne revenait pas sur ce décret. L’Iran est pour le moment le seul pays à avoir annoncé ce principe de réciprocité suspendant ainsi l’entrée des voyageurs américains dans le pays.