Le roi du Maroc, Mohamed VI, le 16 novembre 2016. | FADEL SENNA / AFP

Les chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) ont décidé lundi 30 janvier de réintégrer le Maroc lors d’un sommet à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le pays avait quitté l’organisation continentale en 1984 pour marquer son désaccord sur le dossier du Sahara occidental.

Le Maroc, qui revendique la souveraineté sur ce territoire, avait protesté contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique proclamée (RASD) autoproclamée en 1976 par le Front Polisario, qui réclame l’indépendance du Sahara occidental. Du côté des organisations internationales, la RASD n’est reconnue que par l’Union africaine.

Selon le président du Sénégal, Macky Sall, et le ministre des affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, 39 chefs d’Etats, sur 54 pays, se sont prononcés pour le retour du Maroc au sein de l’UA.

« En famille on peut continuer à trouver des solutions »

« Même si la question du Sahara occidental reste une question posée, (…) en famille on peut continuer à trouver des solutions, a fait savoir lundi M. Sall. L’admission est faite, et c’est le plus important. Aujourd’hui le Maroc est membre intégrant de l’Union africaine. » Dès juillet, le Maroc avait annoncé sa volonté de réintégrer l’organisation. Le roi Mohammed VI, présent à Addis-Abeba, a multiplié ces derniers mois les visites officielles pour convaincre les chefs d’Etat africains.

La demande du Maroc a toutefois suscité l’opposition des soutiens de la République arabe sahraouie démocratique. Douze pays, dont plusieurs poids lourds du continent, comme le Nigeria, l’Algérie ou l’Afrique du Sud, ont tenté de s’opposer à la réadmission, car ils estiment que le Maroc « occupe une partie du territoire d’un Etat membre », en référence au Sahara occidental.