Marine Le Pen, candidate FN à la présidence de la République, le 26 janvier à Paris. | © Jacky Naegelen / Reuters / REUTERS

Marine Le Pen ne proposera pas dans son projet présidentiel 2017 le rétablissement de la peine de mort, y préférant la « perpétuité réelle », a annoncé mercredi 1er février la candidate du Front national. Par le passé, Mme Le Pen s’était dite favorable « à titre personnel » à la peine capitale.

En 2012, Marine Le Pen proposait d’organiser en cas d’élection un référendum « pour demander aux Français de faire le choix entre la peine de mort et la réclusion criminelle à perpétuité réelle ». Mais en 2017, « j’intègre dans mon projet la perpétuité réelle”», a simplement répondu Marine Le Pen lors de l’émission Questions d’Info (LCP-AFP-Le Monde-France Info).

Référendum d’initiative populaire

Elle a ensuite confirmé à l’agence France-Presse qu’elle retirait la proposition du retour de la peine de mort, « quitte à ce que les Français la rétablissent via un référendum d’initiative populaire », un dispositif qu’elle propose et pour lequel 500 000 signatures sont nécessaires.

« Avec 500 000 signatures, les Français pourront se saisir de n’importe quel sujet, je vais élargir le champ d’action possible du référendum », a-t-elle promis, soulignant que « cette démocratie directe à laquelle je tiens est un des engagements pour rendre la parole au peuple ».

Le FN a défendu depuis son abrogation, en 1981, le rétablissement de la peine de mort. La députée FN Marion Maréchal-Le Pen comme son collègue de l’Assemblée Gilbert Collard (apparenté FN) avaient exprimé à titre personnel leur opposition à ce rétablissement.

Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, Marine Le Pen avait redit son attachement à la peine de mort:

« Je pense que la peine de mort doit exister dans notre arsenal juridique, à charge évidemment pour les jurés, pour les crimes les plus odieux, de pouvoir faire ce choix. »