Le Ghana affronte le Cameroun jeudi en demi-finales. | ISSOUF SANOGO / AFP

  • C’est aujourd’hui

Au moins demi-finaliste lors des cinq dernières éditions de la CAN, le Ghana peut disputer sa deuxième finale d’affilée. Pour cela, les Ghanéens doivent battre l’inattendu Cameroun, une équipe qui avait vu la défection de sept cadres avant le début du tournoi. A 20 heures à Franceville, les Black Stars, à qui le trophée échappe depuis 1982, partiront donc avec la faveur des pronostics face aux Lions indomptables.

Les Ghanéens pourront compter une nouvelle fois sur les frères Ayew, André et Jordan, tous deux buteurs en quarts de finale. La titularisation de l’attaquant Asamoah Gyan, blessé en poule contre l’Egypte, est toujours incertaine. « Nos médecins ont travaillé avec lui et il se remet petit à petit. Nous ne pouvons pas confirmer pour le moment s’il sera prêt à jouer ou non, mais il a pu trottiner et faire quelques exercices avec le ballon (mardi). Nous devrons juste attendre et voir ce qu’il va se passer », a déclaré le sélectionneur adjoint Maxwell Konadu.

Les Camerounais ne devront pas se laisser perturber par les polémiques autour des primes, grand classique du football africain. Les joueurs et leur sélectionneur belge Hugo Broos font cause commune pour se plaindre du montant trop bas de l’argent alloué par la Fédération camerounaise : 24 000 euros à chaque joueur pour sa participation, 18 000 pour la qualification en quarts de finale et 4 500 euros pour la présence en demi-finales. « Les problèmes des primes doivent être pour nous une source de motivation parce que personne ne nous attendait où nous sommes aujourd’hui. Et là on joue un match de demi-finale, ça n’arrive pas souvent », a expliqué le milieu Georges Mandjeck.

  • C’était hier

Essam El-Hadary. | GABRIEL BOUYS / AFP

Le Burkina Faso est parvenu à inscrire le premier but encaissé par l’Egypte dans ce tournoi. Las, cela n’a pas suffi aux Etalons qui ont pourtant obtenu de nombreuses autres occasions de faire craquer la défense des Pharaons. L’Egyptien Mohamed Salah avait ouvert le score (65e) avant qu’Aristide Bancé n’égalise (72e). Les deux équipes ne sont pas parvenues à se départager lors des prolongations. La décision s’est faite aux tirs au but (1-1, 4 t.a.b. 3) et le vétéran Essam El Hadary s’est alors illustré. À 44 ans, le gardien égyptien a sorti deux tentatives, celle de son homologue Koffi, 20 ans, et celle de Bertrand Traoré. L’Egypte poursuit une série de 24 matchs sans défaites en phase finale de CAN…

  • C’est dit

Le sélectionneur du Cameroun, Hugo Broos, est conscient de l’intérêt de la CAN pour les joueurs africains :

« J’ai senti dès le début, et je ne le savais pas, mais j’ai senti dès le début et pendant ce tournoi que pour un joueur africain, c’est vraiment l’étalage ici, pour se mettre en évidence. Pour les locaux, c’est pour faire le voyage vers l’Europe. Et pour ceux qui sont déjà là, pour trouver une meilleure équipe, de plus haut niveau. Mais je pense que c’est une très bonne motivation, et je pense que la preuve est là. »

Le sélectionneur du Burkina Faso, le Portugais Paolo Duarte, n’a pas digéré l’élimination des méritants Etalons :

« Quelqu’un ne veut pas que le Burkina Faso gagne, c’est la réalité. Je veux féliciter quelqu’un qui nous a empêchés de gagner sur le terrain. Je ne commente pas l’arbitrage mais je suis obligé de le dire. Tout le monde l’a vu en première mi-temps : un contre un, mon attaquant va dans la surface et le défenseur coupe la balle avec la main. »

Le gardien égyptien El-Hadary n’en revient toujours pas de l’hommage rendu par Hervé Renard après le quart de finale remporté face au Maroc :

« Je connais Renard depuis longtemps et plus précisément quand il était à la tête de la Zambie qui nous avait compliqué la tâche lors des qualifications pour la Coupe du monde. Nous ne sommes pas proches, mais j’ai beaucoup de respect pour lui et, quand il avait remporté la CAN, je lui avais envoyé un message afin de le féliciter. Quand le match face au Maroc s’est terminé, j’ai vu Hervé Renard entrer sur la pelouse et s’incliner devant moi, ça m’a énormément surpris et je n’arrivais pas à trouver les mots pour décrire mon émotion. Son geste m’a rendu l’homme le plus heureux du monde. »
  • C’est vu

On a vu des joueurs burkinabés en symétrie parfaite sur la pelouse du stade de l’Amitié de Libreville.

GABRIEL BOUYS / AFP

On a vu qu’Emmanuel Adebayor n’était plus chômeur depuis sa signature à Istanbul.

On a vu.