Les images prises par la caméra insérée dans le réacteur 2 de la centrale de Fukushima (Japon) montrant un trou, le 30 janvier 2017. | © Handout . / Reuters / REUTERS

Grâce à une petite caméra envoyée à la fin janvier à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur 2 de Fukushima, la compagnie Tepco, opérateur de la centrale nucléaire, a pu y observer des niveaux de radiations records ainsi qu’un trou, a-t-elle annoncé vendredi 3 février.

Le réacteur 2 est, à l’instar des 1 et 3, l’un des plus endommagés et responsables de dégagements massifs de substances radioactives dans la nature après la mise en péril du site par le tsunami gigantesque de mars 2011.

L’analyse des images filmées a permis de déduire qu’il règne dans une partie de l’enceinte de confinement « des radiations qui peuvent atteindre 530 sieverts par heure », a précisé Tepco. Un homme exposé à une telle radioactivité mourrait presque instantanément. Le précédent relevé, réalisé en 2012 à un autre endroit du réacteur 2, était, selon Tepco, de 73 sieverts.

Le combustible toujours pas localisé

Même s’il existe une « une marge d’erreur (…) d’environ 30 % », le niveau des radiations « reste élevé », a confirmé un porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco), Tatsuhiro Yamagishi.

Ce niveau extrêmement élevé « s’il est exact, peut indiquer que le combustible n’est pas loin et qu’il n’est pas recouvert d’eau », a déclaré Hiroshi Miyano, professeur de l’université Hosei qui préside une commission d’étude pour le démantèlement de la centrale.

Jusqu’à présent, les examens n’ont pas permis de localiser précisément le combustible supposément fondu dans ces trois unités sur les six que compte la centrale.

Trou d’un mètre

Par ailleurs, un trou carré d’un mètre de côté a été constaté sur une plate-forme métallique située dans l’enceinte de confinement sous la cuve qui contient le cœur du réacteur. « Il peut avoir été causé par la chute du combustible qui aurait fondu et percé la cuve, mais ce n’est à ce stade qu’une hypothèse », a souligné M. Yamagishi, ajoutant :

« Nous estimons que les images recueillies cette fois constituent de précieuses informations, mais il nous faut encore investiguer, sachant qu’il est difficile de présupposer l’état réel à l’intérieur. »

Tepco avait déjà présenté en début de semaine d’autres images prises le même jour dans le réacteur 2 montrant pour la première fois la présence possible de combustible fondu.

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