Les défections se propagent dans les rangs de la droite depuis les premières révélations du Canard Enchaîné | BENOIT TESSIER / REUTERS

Lui « tiendra bon ». François Fillon l’a répété dans la vidéo postée vendredi 3 février sur les réseaux sociaux dans laquelle il appelle son camp à « tenir la ligne » et à « ensemble, traverser cette épreuve ». Cela n’aura pas convaincu tout le monde. Les défections se propagent dans les rangs de la droite depuis les premières révélations du Canard enchaîné sur les soupçons d’emplois fictifs de son épouse Penelope et deux de ses enfants.

  • Bruno Gilles : « On est mort si on ne fait rien »

« On se fait pourrir dans la rue. On est foutus, on est morts si on ne fait rien », lançait Bruno Gilles, samedi, sur France Bleu Provence. Le président de la Fédération Les Républicains (LR) des Bouches-du-Rhône réclame le retrait immédiat de François Fillon de la course présidentielle pour « assurer la survie » du parti.

« Jour après jour, cette affaire est dévastatrice, on ne peut pas attendre encore quinze jours, » a poursuivi le sénateur et maire des 4e et 5e secteurs de Marseille, en référence à l’appel de M. Fillon aux parlementaires, mercredi, de tenir quinze jours en espérant que la justice le blanchisse dans ce délai.

  • Thierry Benoît : « Il n’arrive pas à se défaire de ce sujet »

« Il faut que François Fillon prenne une décision forte, qui conduit au renoncement de sa candidature. »

Thierry Benoît, député UDI d’Ille-et-Vilaine avait été recruté en janvier dans l’équipe de campagne du candidat à la présidentielle, pour participer à l’élaboration de son programme sur l’agriculture. « Au lieu de se calmer, la polémique ne s’arrête pas, elle enfle : chaque jour apporte son nouveau lot de révélations, » déclarait-il vendredi à Ouest France avant de renchérir, samedi matin sur Europe 1 : puisque François Fillon « n’arrive pas à se défaire de ce sujet », les parlementaires de droite se devaient de « faire remonter les messages (…) pour trouver la solution » Et la solution de Thierry Benoît passe par le retour d’Alain Juppé. Le député, qui soutenait M. Juppé pendant la primaire à droite, en appelle en effet au retour de ce dernier.

Alain Juppé a pourtant exclu une nouvelle fois la possibilité de remplacer François Fillon, mercredi, en déclarant : « Quoi qu’il arrive, je ne serai jamais un plan B. »