Des manifestants contre le décret anti-immigration pris par Donald Trump, à Londres, le 4 février. | NIKLAS HALLE'N / AFP

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 4 février à Londres, Berlin et Paris pour protester contre le décret anti-immigration pris par Donald Trump, bloqué vendredi par un juge fédéral de Seattle. Dans la capitale française, environ un millier de personnes se sont réunies sur la place du Trocadéro (16e arrondissement), avant de disperser au bout du Champ-de-Mars.

« Nous sommes là pour dire que nous n’acceptons pas la haine », a expliqué Michael Jacobs, un Américain de 20 ans, co-organisateur de la marche. A Londres, près de 10 000 manifestants, selon le Guardian, se sont rassemblés en fin de matinée devant l’ambassade des Etats-Unis à l’appel de plusieurs organisations antiracistes, pacifistes ou opposées aux mesures d’austérité.

Ils ont ensuite pris le chemin de Trafalgar Square, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : « Non au racisme ! », « Non à Trump ! » ou encore « Il ment ! », a constaté sur place un journaliste de l’Agence France-Presse. Les organisateurs dénonçaient également la « collusion » entre la première ministre britannique Theresa May et M. Trump, qu’elle a invité à effectuer une visite d’Etat au Royaume-Uni dans le courant de l’année.

« Combattez l’ignorance, pas les immigrés »

« Si Theresa May persiste à vouloir inviter Trump, nous finirons par paralyser cette capitale », a menacé Chris Nineham, vice-président de l’organisation « Stop the war coalition ». Une pétition en ligne réclamant notamment que la visite d’Etat de M. Trump soit ramenée au rang de simple visite, afin d’éviter une rencontre protocolaire entre la reine d’Angleterre et le président américain a réuni près de deux millions de signatures.

Du côté de Berlin, environ 1 200 personnes, selon la police, se sont réunies samedi après-midi devant la Porte de Brandebourg pour protester également contre le décret anti-immigration. Arborant des affiches sur lesquelles on pouvait notamment lire « Combattez l’ignorance, pas les immigrés », les manifestants se sont rendus jusque devant l’ambassade des Etats-Unis.

Vendredi, un juge fédéral de Seattle, James Robert, a bloqué l’application du décret signé le 27 janvier par le président américain et qui interdisait l’entrée pendant 90 jours aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan Syrie, Yémen), que l’administration de M. Trump décrit comme des viviers terroristes.