L’armée israélienne a annoncé, lundi 6 février, avoir frappé des positions du Hamas dans la bande de Gaza en représailles à un tir de « projectile » en provenance du territoire palestinien plus tôt dans la matinée. Un Palestinien a été blessé et transporté à l’hôpital, ont annoncé des sources médicales palestiniennes à l’hôpital Al-Chifa de Gaza.

Un « projectile » tiré de la bande de Gaza s’était auparavant abattu dans une zone non habitée des environs d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, a rapporté l’armée israélienne. L’engin n’a fait ni dégâts, ni blessés, a ajouté l’armée qui n’a pas précisé la nature du projectile.

L’aviation israélienne a rapidement riposté et deux raids ont touché le nord de l’enclave côtière en début d’après-midi, provoquant une forte explosion et causant une imposante colonne de fumée noire, a rapporté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). L’aviation israélienne a pris pour cible trois positions du Hamas et un char a ouvert le feu sur une autre position.

Un sévère blocus aérien, terrestre et maritime

« L’armée ne tolérera pas les tirs de roquette sur des civils et continuera à veiller à la sécurité et la stabilité dans la région », a déclaré Peter Lerner, le porte-parole de l’armée. Israël impose depuis dix ans un sévère blocus aérien, terrestre et maritime aux deux millions d’habitants de la bande de Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste Hamas. Le dernier tir de roquette sur le territoire israélien venu de la bande de Gaza datait d’octobre.

Depuis le conflit dévastateur de l’été 2014, Israël et le Hamas observent un cessez-le-feu fragile de part et d’autre de la barrière de sécurité israélienne. Des roquettes sont sporadiquement tirées sur Israël. Ces tirs sont communément attribués à d’autres groupes que le Hamas, mais l’armée israélienne y riposte quasi systématiquement par des frappes sur des positions du mouvement islamiste, le tenant pour responsable de ce qui s’y passe.