L’homme qui a attaqué vendredi des militaires au Carrousel du Louvre a commencé à répondre aux questions des enquêteurs lundi 6 février, déclinant son identité, celle d’Abdallah El-Hamahmy, un Egyptien de 29 ans, a-t-on appris mardi de source proche de l’enquête.

A l’occasion d’une troisième audition, le gardé à vue a accepté de commencer à répondre aux enquêteurs et développant « sa première version des faits ». Le suspect, qui a été grièvement blessé par les tirs des militaires vendredi, est hospitalisé à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, où il a été placé en garde à vue samedi après avoir été jugé en état d’être interrogé. Entendu à deux reprises dimanche, il avait alors refusé de parler à la police.

Les motivations du suspect restent à établir

Son mode opératoire – il a attaqué les militaires armé de deux machettes aux cris d’« Allahou Akbar » – a conduit le procureur de Paris, François Molins, à ouvrir une enquête en flagrance des chefs de tentatives d’assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Abdallah El-Hamahmy, qui résidait aux Emirats arabes unis, est semble-t-il arrivé en France le 26 janvier en provenance de Dubaï avec un visa de tourisme d’un mois obtenu début novembre. Il a emménagé le jour même dans un appartement loué pour une semaine rue de Ponthieu, dans le 8e arrondissement de Paris, où des perquisitions menées vendredi après-midi ont permis de retrouver des étuis de machettes, un iPad, plusieurs cartes prépayées et un passeport égyptien.

« Les investigations se poursuivront pour déterminer le parcours mais aussi les motivations de l’auteur de l’attaque et découvrir s’il a agi seul, spontanément, ou au contraire s’il a agi sur instruction », a déclaré vendredi M. Molins.