« Ce vote est beaucoup plus que symbolique », selon la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon – ici, le 2 septembre 2016. | ANDY BUCHANAN / AFP

Le Parlement écossais, dominé par les indépendantistes du Parti national écossais (SNP – Scottish National Party), a voté symboliquement, mardi 7 février, à une majorité écrasante contre le projet de loi du gouvernement britannique autorisant Theresa May à lancer le processus du Brexit.

Ce vote, acquis par 90 voix contre le projet et 34 pour, n’a aucun poids à Londres. La Cour suprême a statué en janvier : seul le Parlement à Westminster devait être consulté sur le déclenchement de la sortie de l’Union européenne, s’opposant à une consultation des Parlements régionaux.

Cela n’a pas empêché le SNP de présenter son vote comme « l’un [d]es plus significatifs dans l’histoire du Parlement écossais depuis la dévolution » accordée aux Parlements régionaux, selon la première ministre, Nicola Sturgeon :

« Ce vote est beaucoup plus que symbolique. C’est un test-clé pour savoir si la voix de l’Ecosse est écoutée et si nos souhaits peuvent être pris en compte au sein du processus britannique [de sortie de l’UE]. »

Le Parti travailliste écossais en renfort

Le Parti travailliste écossais, fort de 24 représentants au Parlement régional, avait également fait part de son opposition au projet de loi gouvernemental, apportant ainsi suffisamment de voix au SNP – qui a 63 représentants sur 129 – pour assurer le résultat du vote. Sa cheffe, Kezia Dugdale, a toutefois appelé Nicola Sturgeon à cesser d’utiliser le Brexit pour brandir la menace d’un nouveau référendum sur l’indépendance.

Lors du référendum sur ce thème en 2014, Edimbourg s’était vu promettre d’être considéré comme un « partenaire égal » à Londres au sein du Royaume-Uni si la région rejetait la scission, ce qu’elle a fait par 55 % des voix. Vingt mois plus tard, l’Ecosse a voté à 62 % pour rester dans l’UE, mais le Brexit l’a emporté avec 52 % des voix dans l’ensemble du pays.

L’Irlande du Nord a elle aussi voté majoritairement pour le maintien dans l’UE, tandis que le pays de Galles s’est rallié à la position de l’Angleterre, favorable à une sortie.