Uber a proposé une aide financière transitoire aux conducteurs de véhicule de transport avec chauffeur (VTC) en difficulté, qui sera octroyée sous le contrôle d’employés désignés par leurs organisations syndicales représentatives, a annoncé mardi 7 février le médiateur du gouvernement, Jacques Rapoport. Selon lui, il y aura « des centaines, voire des milliers de cas », mais Uber s’est engagé à « traiter toutes ces situations d’ici juillet ».

« C’est une proposition que je juge satisfaisante », a déclaré M. Rapoport, ajoutant que sa « médiation s’ach[evait] aujourd’hui » et qu’il remettrait ses conclusions « demain [mercredi] au gouvernement, qui appréciera la suite qu’il convient d’y donner ».

Une aide « transitoire »

La plate-forme américaine va cibler les chauffeurs connectés au moins quarante heures par semaine et qui gagnent moins de 21 euros brut par heure, pour identifier ceux qui ont des difficultés, « notamment à faire face à leurs charges ». Cette aide sera « transitoire, le temps » que chacun de ces chauffeurs « adapte [leur]s méthodes de travail », a précisé M. Rapoport.

Aucune enveloppe financière n’est fixée, mais Uber « s’engage à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour que les chauffeurs en difficulté retrouvent une situation “standard” », a fait savoir M. Rapoport.

Par cette proposition, « Uber admet que la politique qu’il a pu conduire a entraîné des situations dégradées », a estimé M. Rapoport. Le médiateur a toutefois reconnu que cela ne répondait pas aux revendications des chauffeurs, qui demandaient une hausse des tarifs et une baisse de la commission prélevée par Uber sur leurs courses.