De gauche à droite : Martin Fourcade, Quentin Fillon Maillet, Marie Dorin Habert et Anais Chevalier. | FRANCK FIFE / AFP

L’équipe de France de biathlon, composée de Martin Fourcade, Quentin Fillon Maillet, Marie Dorin-Habert et Anaïs Chevalier, a pris jeudi la 2e place du relais mixte des championnats du monde à Hochfilzen (Autriche), derrière l’Allemagne, et devant la Russie. Les Bleus cèdent le titre conquis l’an passé à Oslo, dans une composition quasiment identique. Seule Anaïs Chevalier a remplacé Anaïs Bescond dans le Tyrol autrichien.

Dans le dernier tour, le leader de la Coupe du monde de biathlon a livré un duel tendu avec la Russie et Anton Shipulin, alors que le troisième relayeur russe, Alexander Loginov, a fait en novembre son retour d’une suspension de deux années pour dopage.

Fourcade, sans faute sur ses dix tirs, n’est venu à bout de Shipulin que dans la dernière ligne droite, dans un mano a mano entre les deux rivaux. « Les conditions étaient un peu étranges. Il faisait un peu plus chaud que ce que l’on a connu cette saison, donc des sensations un peu plus lentes. Ça a été une grosse bataille avec la Russie du début à la fin », a commenté Fourcade au micro de la chaîne L’Equipe.

Fourcade quitte le podium et ignore les Russes

A la lutte pour la première place jusqu’au troisième relais, Fillon Maillet a dû aller tourner sur l’anneau de pénalité sur son tir debout (quatre fautes), laissant les Allemands à une cinquantaine de secondes, hors de portée de Fourcade.

« J’aurais peut-être pu un peu l’aider [Shipulin] pour aller chercher l’Allemagne, mais honnêtement après le tir couché avec 50 secondes d’écart, je me suis dit que c’était vraiment compromis pour la médaille d’or. J’ai joué mon match à deux avec Shipulin, essayé de prendre les meilleures trajectoires », a-t-il ajouté. En tête, l’Allemagne a été impériale avec Schempp, qui a pu gérer son avance sur le reste du peloton lors du dernier relais allemand.

Sur le podium, Martin Fourcade a ostensiblement ignoré les Russes, puis applaudit ironiquement. Il avait évoqué l’idée d’un boycottage des épreuves de la Coupe du monde, en cas de clémence vis-à-vis de la Russie, accusée de dopage institutionnalisé, notamment dans le biathlon.