Emmanuel Macron à Courbevoie, le 31 janvier. | © Christian Hartmann / Reuters / REUTERS

Emmanuel Macron est moins catégorique que par le passé au sujet de Notre-Dame-des-Landes. L’ex-ministre a expliqué, jeudi 9 février, qu’il se donnerait six mois, s’il est élu président en mai, pour statuer sur ce projet très controversé d’aéroport en Loire-Atlantique.

Interrogé jeudi lors d’un Facebook Live avec le WWF, M. Macron souhaite que soient « mis sur la table » des éléments de comparaison entre ce qu’apporterait le projet de Notre-Dame-des-Landes par rapport à un aménagement de l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique. Il entend pour cela nommer un « médiateur indépendant ».

Pas « d’évacuation de la ZAD par la violence »

Pourtant, le 1er février, sur France Inter, le leader d’En Marche ! avait expliqué vouloir « respecter » le résultat de la consultation de l’année dernière. Le 26 juin 2016, les électeurs de Loire-Atlantique s’étaient en effet largement prononcés pour la construction de l’aéroport. Changement de ton, donc, ce jeudi, puisque M. Macron explique vouloir « prendre en compte le vote » mais aussi se « préoccuper de l’ordre public » et refuser toute « évacuation de la ZAD par la violence ».

Au cours de cette discussion avec Pascal Canfin, directeur général du WWF et ancien ministre, M. Macron a par ailleurs souligné qu’il tiendrait les engagements de la loi de transition énergétique, qui prévoit notamment la réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique française à l’horizon 2025.

Il souhaite aussi fermer toutes les centrales à charbon encore existantes en France et ne plus donner de nouveau permis d’exploitation des hydrocarbures.