Les écologistes finissent par montrer des signes d’impatience. Le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot juge que les discussions engagées avec le candidat socialiste Benoît Hamon en vue d’un « projet commun » pour la présidentielle « n’avancent pas assez vite ».

« Ma responsabilité aujourd’hui est de discuter avec d’autres candidats qui le souhaitent pour faire un projet commun », a déclaré M. Jadot, jeudi 9 février, sur RFI. Comme on lui demandait s’il y aurait bien un bulletin Jadot à la présidentielle, il a répondu : « La question des personnes est seconde, elle n’est pas secondaire, elle est seconde. »

Interrogé sur les avancées d’un possible rapprochement avec M. Hamon, M. Jadot a répondu : « On a commencé à discuter, on verra bien », soulignant qu’il trouvait que les discussions « n’avancent pas assez vite ».

« Il y a eu une dynamique autour de sa candidature, et sa candidature n’est certainement pas le fait de rejoindre un Parti socialiste usé dans un vieux bus diesel. »

Il a précisé que « ce week-end » aurait lieu « une première réunion sur le projet ».

Pas de réponse de Mélenchon

Quant au candidat de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, il l’a appelé, mais il ne lui « a pas répondu » et ne l’a « pas rappelé », a-t-il affirmé, avant de préciser :

« Je considère que si Jean-Luc Mélenchon ne clarifie pas ses positions sur la démocratie comme sur l’Europe, pour moi, ce sera compliqué, voilà (...) après il faut discuter. »

Sur RTL, Cécile Duflot, battue à la primaire EELV, a estimé, comme elle l’avait fait mercredi dans un entretien à Libération, que les courants de gauche avaient « une responsabilité historique qui est de ne pas rater les moments où on peut converger sur le fond, sur un projet. Ce n’est pas un compromis, ce n’est pas un [plus] petit dénominateur commun ». Elle estime que « des convergences existent » entre Benoît Hamon et Yannick Jadot, et que « Jean-Luc Mélenchon doit participer aussi à cette discussion ».

Mme Duflot a aussi assuré que Yannick Jadot avait réuni « un peu plus de 400 » parrainages sur les 500 nécessaires à une candidature à l’Elysée, comme l’assurait déjà mercredi au Monde le secrétaire national EELV, David Cormand.