Au pied de la Tour Eiffel, à Paris, le 24 août. | PATRICK KOVARIK / AFP

« Il ne s’agit pas de bunkériser la tour Eiffel », assure la mairie de Paris. Pour sécuriser la dame de fer, monument iconique et donc cible exposée à la menace d’attentats, la Ville, comme le relate Le Parisien, jeudi 9 février, prévoit de la protéger par une enceinte pérenne.

Un dispositif provisoire existe déjà. Depuis juin, ses quatre piliers sont cernés de grilles avec des petites baraques modulaires où ont lieu les contrôles. « Il s’agit de remplacer ces barrières moches et ces algécos dont curieusement personne ne s’est ému, ironise Jean-Francois Martins, adjoint au tourisme, par une paroi bien plus élégante qui ne dénaturera pas l’esthétique du site ».

« Respecter la beauté du monument »

Ce futur enclos de 2,5 m de haut formerait un rectangle dont les côtés les plus longs seront parallèles au quai Branly côté Seine et à l’autre bout, le long de l’Ecole Militaire au loin. Les deux petits parcs situés au nord et au sud de l’édifice avec leurs allées cavalières seraient intégrés dans ce périmètre de sécurité « à la demande de la préfecture », souligne la Ville, et créeront un parcours paysager pour les visiteurs qui devront accéder uniquement par ces deux jardins latéraux au monument. L’accès au seul parvis demeurera gratuit.

Les études sont menées avec la Préfecture de police et les Bâtiments de France. Selon M. Martins, cette paroi « pourrait ne pas être en verre ». « Nous étudions en lien avec les Bâtiments de France la meilleure solution. Une grille en fer forgé comme celle du Jardin du Luxembourg pourrait être aussi envisagée toujours avec le souci d’allier efficacité et respect de la beauté du monument », dit-il. Un appel d’offres est en cours et les travaux devraient démarrer à l’automne et se terminer en 2018, pour un coût estimé par la Ville à 20 millions d’euros.

Aucun autre monument ne fait l’objet de projet semblable dans la capitale. « Ni le Louvre ni Notre-Dame ne sont ouverts aux quatre vents comme la tour Eiffel », rappelle M. Martins.