Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, a réaffirmé vendredi 10 février à l’antenne de France Info son soutien à la candidature de François Fillon. Mais il estime également que le candidat à la présidentielle, empêtré dans des soupçons d’emplois fictifs, devrait « prendre un engagement auprès des Français », celui « de ne pas faire jouer l’immunité présidentielle, sur cette affaire », s’il est élu.

Selon M. Lagarde, « cela montrerait sa bonne foi, puisque François Fillon a le sentiment de vivre une terrible injustice ». Le député de Seine-Saint-Denis juge qu’ainsi, la campagne pourrait se poursuivre « sur le débat des idées ».

M. Lagarde a néanmoins réaffirmé son soutien au candidat de la droite, indiquant qu’il n’y avait « pas de plan B » :

« S’il n’y a pas de candidat représentant la droite et le centre, qui va remporter l’élection présidentielle ? Marine Le Pen. Ce serait un suicide collectif pour notre pays. »

L’UDI est actuellement en discussion avec le parti Les Républicains pour parvenir à un accord sur les investitures aux législatives des 11 et 18 juin.

Sécurité sociale : des changements annoncés

Le président de l’UDI a également déclaré vendredi que « beaucoup de choses vont changer » dans le programme du candidat de la droite sur la Sécurité sociale :

« Il y a dans les discussions que nous avons aujourd’hui avec Les Républicains (…) des discussions programmatiques (…). Vous verrez qu’il y aura un nouveau projet, oui. »

« Je vais laisser le candidat l’annoncer dans quelques jours », a-t-il néanmoins déclaré.

Fortement contestée, la proposition de M. Fillon de réforme de l’Assurance-maladie avait été retirée à la mi-décembre de son site Internet. « Pour assurer la pérennité de notre système de santé, je propose de (…) focaliser l’assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée sur le reste. Les moins favorisés ne pouvant accéder à l’assurance privée bénéficieront d’un régime spécial de couverture accrue », pouvait-on lire initialement sur le site.

Fin janvier, François Fillon avait lancé lors d’un meeting : « On m’a fait le procès de vouloir mettre à mal notre Assurance-maladie et notre système de soins. C’est faux ! Je veux une santé de qualité accessible à tous. (…) Et pour cela, j’agirai, en concertation avec les professionnels de la santé. »