Fanny Horta, Camille Grassineau, Terry Bouhraoua, Guilhem Guirado, le 9 février à Paris. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Pour la première fois de son histoire, le XV de France portera, dimanche, lors de la réception de l’Ecosse, deuxième match du Tournoi des six nations, un maillot floqué d’une publicité.

Il s’agira d’abord d’autopromotion, puisque les Bleus arboreront le mot-clé #France2023 sur leur poitrine, afin de promouvoir la candidature de la France à l’organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby. Relancée en grande pompe par Bernard Laporte, président de la FFR, et initiée par son prédécesseur, Pierre Camou, cette candidature a pris du retard sur celles des deux autres prétendants, l’Irlande et l’Afrique du Sud. Et en attendant la décision de World Rugby, qui désignera le pays hôte le 15 novembre, la FFR entend bien profiter de l’exposition médiatique du XV tricolore pour faire passer le message.

Jeudi, le capitaine français Guilhem Guirado et ses camarades du rugby féminin et à 7 – Fanny Horta, Camille Grassineau et Terry Bouhraoua – sont montés sur scène avec ledit maillot lors d’une conférence de presse. Interrogé sur le fait de le porter pour le déplacement en Irlande dans le Tournoi le 25 février, Guirado a sobrement expliqué vouloir « d’abord se concentrer sur dimanche et bien recevoir les Ecossais ».

Cela laisse également le temps à la Fédération de trouver un partenaire commercial susceptible de faire du maillot frappé du Coq sa tête de gondole. Les candidatures des cinq sponsors majeurs du XV de France (GMF, Société générale, Orange, Adidas, BMW) seront prioritaires, a déjà précisé le numéro 2 de la FFR, Serge Simon, qui souhaite tirer « entre six et dix millions d’euros » de ce partenariat. Une fois cette mesure effective, l’équipe de France de football restera la dernière sélection parmi les sports collectifs français à ne pas avoir de sponsor maillot.