Lors d’une manifestation contre la politique d’immigration menée par Donald Trump, le 11 février, à New York. | SPENCER PLATT / AFP

Samedi 11 février

Donald Trump a promis samedi 11 février de faire baisser le coût du mur qu’il veut construire à la frontière avec le Mexique. « Je ne me suis pas encore impliqué dans le design ou les négociations. Quand je le ferai, comme avec l’avion de combat F-35 ou le programme Air Force One, le prix va baisser CONSIDERABLEMENT ! », a tweeté le président américain, mettant en avant ses talents d’homme d’affaire.

Il réagissait à de récentes estimations d’experts selon lesquelles le coût de ce mur sur les 3 200 kilomètres pourrait largement dépasser les 20 milliards de dollars. Pendant la campagne, M. Trump avait chiffré ce chantier à un coût estimé entre 8 milliards et 12 milliards de dollars. Le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a de son côté avancé le chiffre de 15 milliards de dollars, en janvier. Dans un article d’octobre 2016, le MIT Technology Review estimait que la facture serait bien plus salée : jusqu’à 40 milliards de dollars.

La vidéo du jour

L’association de vétérans VoVets a profité de la coupure publicitaire de l’émission « Saturday night live » pour adresser un message au président Trump. Dans cette vidéo, un soldat ayant servi en Afghanistan et amputé de la jambe droite déclare :

« Président Trump, j’ai appris que vous regardez les émissions matinales. Voici ce que je fais tous les matins. Vous n’avez pas obtenu le vote populaire, vous avez du mal à attirer les foules et votre cote de popularité continue de s’effondrer. Priver des milliers de mes camarades vétérans de leur assurance maladie en détruisant l’Affordable Care Act [« l’Obamacare »] et interdire les musulmans, ne vont pas aider. Ce n’est pas l’Amérique pour laquelle je me suis sacrifié. Vous désirez être un président légitime, Monsieur ? Alors comportez-vous comme tel. »

VoteVets: Act Like One
Durée : 00:31

Le tweet du jour

Donald Trump et Shinzo Abe ont partagé sur les greens, samedi, une journée « relaxante et productive » à Mar-a-Lago en Floride, selon les termes de la Maison Blanche soucieuse de souligner la proximité entre les deux dirigeants. Si les journalistes n’ont pas eu la moindre occasion de les apercevoir, le milliardaire a tweeté une photo sur laquelle on le voit, coiffé d’une casquette blanche, faire un « high five » avec le premier ministre nippon.

En bref

  • Partisans et des opposants à l’IVG dans la rue

La question de l’interruption volontaire de grossesse est devenue un sujet de clivage entre les supporteurs et les détracteurs de Donald Trump, dont l’une des premières mesures à son arrivée à la Maison Blanche a été d’interdire le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement. Des organisations « pro-life », opposées à l’IVG, se sont rassemblées, samedi, devant les sièges de 225 cliniques, tandis que les partisans du Planning familial ont organisé 150 manifestations dans des parcs, devant des bâtiments fédéraux ou devant des hôpitaux. Ces opérations ont été menées dans 45 Etats du pays.

  • Les Mexicains appelés à battre le pavé

En pleine crise diplomatique entre Mexico et Washington, les Mexicains sont appelés dimanche à manifester contre le président américain. En ligne de mire : le projet de Donald Trump de construire un mur à la frontière. Sous le mot-clé #VibraMéxico (Vibre, Mexique), largement relayé sur les réseaux sociaux, les habitants d’une vingtaine de villes sont invités à défiler à la mi-journée, vêtus de blanc ou arborant le drapeau rouge, blanc et vert du pays. Près de 80 associations civiles, entreprises et universités, sont à l’origine de ce rassemblement.

  • Premières opérations contre les clandestins

Des centaines de sans-papiers ont été arrêtés et expulsés, au cours de la semaine écoulée aux Etats-Unis dans des opérations menées par les agents du service des douanes et de l’immigration (Immigration and Customs Enforcement, ICE). Cette agence fédérale spécialisée dans les reconduites à la frontière a ciblé des foyers d’immigrés clandestins à Los Angeles, New York, Chicago, Austin et d’autres villes du pays. Déjà menées sous l’administration Obama, ces interventions ont pris une tonalité différente en raison de la politique anti-immigration stricte du républicain.