La consultation avait été lancée par le SNPL (65 % des voix) avant la fin des discussions sur la création d’une compagnie à coûts réduits (projet « Boost »), closes par la direction la semaine dernière. | ERIC GAILLARD / REUTERS

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire à Air France, a prolongé jusqu’au 20 février sa consultation des pilotes sur l’« externalisation d’une partie de l’activité », en l’espèce la création d’une nouvelle compagnie à coûts réduits, a fait savoir le syndicat, lundi 13 février.

Le syndicat avait lancé au début de février cette consultation demandant aux 3 700 pilotes d’Air France s’ils approuvent « l’externalisation d’une partie de l’activité et de la flotte long et moyen-courriers d’Air France dans une nouvelle structure ».

Une formulation « malheureusement incomplète et formulée de telle sorte qu’elle peut vous inciter à rejeter la création de la nouvelle compagnie », avait regretté le directeur général de la compagnie, Franck Terner, dans une communication adressée aux pilotes le 5 février.

Air France estime avoir fait des concessions

La consultation avait été lancée par le SNPL (65 % des voix) avant la fin des discussions sur la création d’une compagnie à coûts réduits (projet « Boost »), closes par la direction la semaine dernière. La direction a donné aux syndicats jusqu’au 24 février pour se prononcer sur ce projet, un délai qui pourrait être prolongé si les organisations de salariés décidaient d’un référendum. Pour le SNPL, ce choix d’une éventuelle deuxième consultation sera examiné lors d’un conseil (parlement interne) le 22 février.

Air France, qui estime avoir déjà fait « beaucoup de concessions », a besoin d’un accord du SNPL pour mener à bien son projet. L’objectif de cette nouvelle compagnie est de contrer la concurrence des compagnies low-cost et du Golfe en reprenant, grâce à des coûts d’exploitation inférieurs, certaines lignes moyen et long-courrier d’Air France actuellement non rentables.

La nouvelle compagnie serait une filiale à 100 % du groupe Air France, employant des pilotes d’Air France aux conditions d’Air France, mais avec des hôtesses et stewards recrutés à des coûts inférieurs de 40 %. Sa flotte serait limitée à dix-huit avions moyen-courriers et dix avions long-courriers. Le SNPL, opposé au principe d’une filiale, avait estimé jeudi que le projet présenté n’était « pas abouti ».