Un des principaux chefs du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), faction de l’ex-rébellion Séléka, a été tué samedi 11 février lors d’une opération de la force de l’ONU (Minusca).

Un hélicoptère de la Minusca est « intervenu » samedi pour stopper des hommes armés d’une faction du FPRC qui avançaient vers la ville de Bambari, selon la Minusca.

« La Minusca n’a pas eu d’autre choix que d’arrêter l’avancée de la menace d’éléments de la coalition FPRC, afin d’éviter une confrontation dans Bambari qui aurait eu des conséquences dramatiques pour les populations civiles déjà traumatisées », selon la force de l’ONU, qui n’a pas donné de bilan de l’opération.

Marqué par la guerre civile

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L’intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l’élection d’un nouveau président et le retour d’un calme relatif dans la capitale, Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.

Des affrontements opposent depuis une dizaine de jours des membres de l’Unité du peuple centrafricain (UPC) d’Ali Ndarass à d’autres du FPRC de Noureddine Adam.

L’UPC et le FRPC sont deux des factions issues de l’éclatement de la coalition Séléka. Selon les circonstances et leurs intérêts locaux (contrôle de mines, racket routier, vol de bétail,...), ces factions peuvent s’allier, se combattre, voire nouer des alliances provisoires avec des groupes anti-balaka.