A Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 11 février. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Plus d’une semaine après l’interpellation de Théo L. et son viol présumé par un policier à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), les violences se sont poursuivies dans la nuit de lundi à mardi 14 février en banlieue parisienne. Au moins vingt-cinq personnes ont été interpellées, ont fait savoir des sources policières et préfectorales.

« Il y a encore des incidents, des incendies de véhicule et de poubelle, mais j’ai le sentiment, d’après ce que me disent les autorités préfectorales notamment, qu’on est plutôt à la décrue », a dit Stéphane Troussel, président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis (PS), mardi sur Europe 1.

Plusieurs interpellations ont eu lieu à Bondy et à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), pour des jets de projectiles et d’engins incendiaires. La veille, dix personnes avaient déjà été interpellées dans ce département de la banlieue nord-est de la capitale. D’autres interpellations ont eu lieu dans le département voisin du Val-d’Oise, à Deuil-la-Barre, ainsi qu’à Elancourt, dans les Yvelines, au sud-ouest de Paris.

Des incidents n’ayant pas conduit à des interpellations ont également touché d’autres villes de la banlieue parisienne, notamment à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Appel « au calme »

Face aux violences qui se sont enchaînées depuis plus d’une semaine en banlieue parisienne à la suite de l’affaire Théo L., 22 ans, victime d’un viol présumé lors d’une interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois, le gouvernement a lancé lundi un appel au « calme ». « L’émotion légitime » suscitée par cette affaire « ne saurait en rien justifier » ces « violences inacceptables », a déclaré le premier ministre, Bernard Cazeneuve.

Lundi, huit personnes étaient toujours en garde à vue après la manifestation de samedi à Bobigny, où trente-sept personnes avaient été interpellées dans les heures qui avaient suivi. Les audiences de comparution immédiate pour les violences de ces derniers jours se sont poursuivies lundi à Bobigny, avec notamment deux hommes condamnés à des peines d’amende avec sursis pour « outrages ».