Vers un procès retentissant pour la star déchue du cyclisme mondial. Un juge fédéral de Washington a estimé valides, lundi 13 février, les poursuites intentées par les autorités américaines à l’encontre de Lance Armstrong.

Le ministère de la justice accuse le Texan d’avoir fraudé l’Etat en étant parrainé par l’U.S. Postal Service. Il réclame à l’ex-champion près de 100 millions de dollars (94 millions d’euros) de dommages et intérêts. Lance Armstrong affirme que ces allégations sont infondées : l’Etat n’ayant, selon lui, subi aucun préjudice du fait que le service public de la poste serait sorti largement bénéficiaire de son contrat de sponsoring.

Le juge Christopher Cooper a balayé cet argument dans sa décision de 37 pages, estimant notamment que la question du dommage subi devait être tranchée par un jury et personne d’autre.

Plainte de Floyd Landis

L’U.S. Postal Service a versé plus de 32 millions de dollars (30 millions d’euros) à Tailwind Sports Corporation, l’équipe cycliste aujourd’hui dissoute de Lance Armstrong. Son ancien coéquipier, Floyd Landis, avait déposé plainte en 2010 pour fraude, étant rejoint ensuite par l’Etat, conformément à la loi sur les fausses déclarations qui autorise un particulier à poursuivre une personne ou une entreprise pour avoir trompé le gouvernement fédéral.

Lance Armstrong a été officiellement déchu en octobre 2012 de ses sept victoires (1999-2005) dans le Tour de France après que l’Agence américaine antidopage l’a accusé d’avoir activement participé au « programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l’histoire du sport ». Après des années de dénégations et malgré sa suspension à vie, le Texan a attendu janvier 2013 pour reconnaître, devant la papesse de la télévision américaine Oprah Winfrey, qu’il avait eu recours à des substances illicites.