Documentaire et making of sur France 2 à 20 h 55

BBC

Les bons documentaires animaliers ont le mérite de nous surprendre là où l’on croit avoir déjà tout vu. Il en va ainsi de celui de la BBC, réalisé par Elizabeth White et diffusé sur France 2. Un documentaire qui s’approche à ce point des animaux qu’il nous met à leur place.

Ainsi, sur l’île volcanique de ­Fernandina, aux Galapagos, fuit-on avec la même dextérité que l’iguane cerné par un groupe de serpents rapides comme l’éclair. Ainsi pouvons-nous aisément nous approprier le sentiment d’apesanteur des lémuriens de Madagascar virevoltant d’un arbre à l’autre, ou le soulagement des capybaras, en forêt amazonienne, qui viennent d’échapper de justesse au jaguar en quête de nourriture. Images exceptionnelles commentées par un François Morel impliqué et enthousiaste, fluidité de la caméra qui se faufile partout, mais aussi s’élève dans les airs et au-dessus de la canopée tropicale, contribuent à nous livrer des moments de pure magie.

Une magie que l’on doit à une équipe de tournage faite de héros discrets, de sportifs émérites qui sur le terrain, retombe en enfance.

Contact avec l’insaisissable

Il suffit pour s’en convaincre de voir cette joie primaire, ce sourire large, qui éclate quand ils parviennent à s’approcher d’un animal et à « mettre enfin en boîte » ce plan attendu pendant des jours et parfois des semaines. Voilà ce qui saute aux yeux, en premier lieu, dans le making of qui suit la diffusion de Planète animale. Où il nous est donné de suivre dans plusieurs coins du monde ces explorateurs d’un genre à part dont le métier est de nous mettre en contact avec l’étrange, l’inattendu, l’insaisissable. La faune dans toute sa diversité.

BBC

Captivant, tendu, drôle, ce making of fait naître des sensations qui changent au gré des pays, des climats, des difficultés rencontrées par les équipes, des dangers auxquels elles s’exposent. Qu’ils s’élancent en parapente de puis des sommets enneigés pour voler avec des aigles royaux, qu’ils bricolent leur matériel pour parvenir à leurs fins, qu’ils dansent dans un nuage géant de sauterelles, qu’ils attendent des heures le nez collé à leur caméra sans bouger, ces hommes et ces femmes nous font partager le suspense auquel ils sont eux-mêmes suspendus. Et c’est passionnant de bout en bout.

Planète animale, d’Elizabeth White (GB, 2016, 90 min).