Manifestation de chauffeurs VTC, le 3 février, à Paris. | THOMAS SAMSON / AFP

Plusieurs syndicats et associations de chauffeurs de VTC (CFDT, Capa-VTC, Actif-VTC, UDCF) ont annoncé, mercredi 15 février, qu’ils se rendraient à l’installation de la commission de soutien aux chauffeurs en difficulté lancée par Uber. Seule l’Unsa réserve pour le moment sa réponse.

Mais les organisations ont posé quelques conditions à leur présence. Ils souhaitent notamment évoquer, au cours de cette réunion, « la tarification appliquée aux partenaires » d’Uber et « par conséquent la question du revenu des chauffeurs », selon un communiqué commun. L’intersyndicale souhaite ainsi « démarrer dans les plus brefs délais une discussion sur ce qui a conduit le secteur à vivre un conflit majeur ». « Nous voulons mettre sur la table les problèmes de fond : la rentabilité des chauffeurs, la tarification et les déconnections », a fait savoir le représentant CFDT Yazid Sekhri au cours d’une conférence de presse, mercredi.

Depuis l’automne 2015, l’entreprise a successivement baissé les tarifs des courses et augmenté sa commission, ce qui a poussé les chauffeurs à manifester à plusieurs reprises. Après une médiation destinée à résoudre le conflit entre les deux parties, le géant américain avait annoncé le 1er février un dispositif pour « accompagner les chauffeurs en difficulté à améliorer leur rentabilité ».

« On n’est pas contre Uber »

« On est d’accord sur le principe d’y aller, mais on veut participer à l’ordre du jour de cette commission, prévient Fred Gnaoré de l’UDCF. On veut pouvoir y aller tous ensemble et avec la présence d’un médiateur. Et surtout on veut pouvoir parler des tarifs et commissions imposés par Uber. On n’est pas contre Uber. S’ils font des efforts, on pourra s’en sortir, mais tant que cette politique tarifaire ne changera pas, on ne s’en sortira pas. »

Pour Fabien Tosolini de la CFDT : « Uber a tout à gagner à saisir la main tendue et à négocier. On va venir, dire ce qu’on a à dire et demander des réponses aux questions auxquelles Uber n’a pas encore répondu. »