« Les médias répandant de fausses informations deviennent fous avec leurs théories du complot et leur haine aveugle », a tweeté Donald Trump, mercredi 15 février. | © Kevin Lamarque / Reuters / REUTERS

La Maison Blanche tente depuis deux jours de contrôler la tempête née de la démission du secrétaire à la sécurité nationale, Michael Flynn, mais les interrogations subsistent sur les relations passées et futures de Donald Trump et de son équipe avec la Russie.

M. Flynn a été mis en cause pour plusieurs conversations téléphoniques avec l’ambassadeur russe à Washington avant la prise de fonctions de M. Trump. M. Flynn a notamment discuté des sanctions prises par l’administration Obama contre Moscou, qu’elle accuse d’avoir interféré dans l’élection présidentielle en faveur de Donald Trump.

Dans une salve de tweets, le président américain est monté au créneau et a nié, mercredi 15 février, toute connexion avec la Russie avant son arrivée à la Maison Blanche.

Cette histoire de « connexion avec la Russie est une absurdité, c’est seulement une tentative pour couvrir les nombreuses erreurs commises par la campagne perdante d’Hillary Clinton ».

Mardi soir, le New York Times avait affirmé qu’il y avait eu des contacts répétés entre l’équipe de campagne de M. Trump et des hauts responsables du renseignement russes avant son élection, le 8 novembre.

« Les médias répandant de fausses informations deviennent fous avec leurs théories du complot et leur haine aveugle », a encore tonné le président américain sur le réseau social, pointant notamment les chaînes de télévision CNN et MSNBC, « impossibles à regarder ». Il a félicité en revanche la chaîne Fox News, très appréciée des conservateurs.

Nouvelles critiques contre les agences de renseignement

M. Trump accuse aussi les services du renseignement américains d’avoir fait fuiter des informations dans ce dossier, mettant directement en cause l’Agence de sécurité nationale (NSA) et la police fédérale (FBI) :

« Des informations sont données illégalement aux mauvais@NYTimes et@WashingtonPost par la communauté du renseignement (NSA et FBI ?) ».

Le président américain, qui prône un rapprochement avec Moscou, semblait avoir durci le ton face aux accusations de ses adversaires, comme pouvait, par exemple, le laisser penser cette interrogation sur la réponse de son prédécesseur à l’annexion de la Crimée par la Russie :

« La Crimée a été PRISE par la Russie sous l’administration Obama. Obama a-t-il été trop mou avec la Russie ? »

Démenti à Moscou

Le Kremlin a démenti, mercredi, les informations du New York Times. « Ne croyez pas les informations des journaux, il est très difficile en ce moment de les différencier des intox et canulars », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point presse. Soulignant que les sources citées par le journal américain étaient anonymes, M. Peskov a estimé que « le temps est peut-être venu que quelqu’un parle de tout ça à visage découvert ».

La Russie ne rendra pas la Crimée à l’Ukraine, ont par ailleurs fait savoir mercredi le ministère russe des affaires étrangères et le Kremlin, en réponse aux propos tenus la veille par le porte-parole de Donald Trump. « Nous ne restituons pas notre propre territoire. La Crimée est un territoire appartenant à la Fédération de Russie », a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère, lors d’un point presse.

Le nouveau secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson doit rencontrer, jeudi, son homologue russe Sergueï Lavrov pour la première fois à l’occasion du G20 à Bonn, en Allemagne.