François Hollande à Rennes, le 16 février. | JEAN-SÉBASTIEN ÉVRARD / AFP

« L’exemplarité, ça vaut pour tout et si, au sommet de l’Etat, il n’y a pas cette exemplarité, comment donner confiance, comment appeler à l’effort, comment donner des perspectives à notre pays ? », a lancé François Hollande, jeudi 16 février en déplacement à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Ces déclarations sont faites en pleine affaire Fillon : le parquet national financier (PNF), qui a ouvert une enquête préliminaire sur les soupçons d’emploi fictif pesant sur la femme du candidat à l’élection présidentielle, a annoncé qu’il écartait « en l’état, le classement sans suite » de l’affaire. « La première volonté qui doit être la nôtre, celle de l’Etat, c’est d’être exemplaires », a-t-il insisté sans toutefois citer nommément le candidat de la droite à la présidentielle.

Attaques sur les fonctionnaires

Evoquant la politique de la ville, François Hollande a également critiqué à demi-mot le programme de François Fillon, qui entend supprimer 500 000 postes dans la fonction publique s’il est élu.

Des parlementaires, a relevé le chef de l’Etat, se plaignent de la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales « sur tous les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat ». Mais « ce sont souvent les mêmes qui demandent qu’il y ait le plus d’économies possible, qu’il y ait moins de fonctionnaires, moins d’impôts », a-t-il enchaîné. « Je vais vous faire une confidence », a poursuivi François Hollande :

« Ce n’est pas facile de maintenir les dotations avec moins d’impôts, ce n’est pas facile d’avoir plus de services publics avec moins de fonctionnaires, et ce n’est pas facile de promettre tout à tout le monde. »

« Il y a un moment où une politique publique doit savoir quelles sont ses priorités », a-t-il déclaré à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle.