Le candidat de La France insoumise à la présidentielle de 2017, Jean-Luc Mélenchon, le 15 février à Strasbourg. | PATRICK HERTZOG / AFP

Vers une candidature commune, à condition qu’il s’agisse de la sienne. Jean-Luc Mélenchon est revenu, mercredi 15 février, sur la possibilité d’une union de la gauche à la présidentielle. Devant près de 2 500 sympathisants réunis dans la salle du Palais de la musique et des congrès de Strasbourg, le chef de file de La France insoumise (LFI) a proposé mercredi une rencontre aux candidats du Parti socialiste (PS), Benoît Hamon, et d’Europe écologie-Les Verts (EELV), Yannick Jadot.

« Jusqu’à dimanche je suis occupé (…) Je propose un rendez-vous la semaine prochaine soit vendredi, soit samedi, soit dimanche. C’est moi qui propose. Tous ont dit qu’ils présenteraient leur candidature. Mais quand bien même il faudrait une [candidature unique], laquelle ? La mienne »

Mais le député européen a surtout adressé une main tendue aux électeurs socialistes et écologistes, dans l’hypothèse d’une qualification au second tour de la présidentielle. « A la fin, ne doutez pas une seconde, si je suis au 2e tour, tous ceux qui veulent participer au grand œuvre seront les bienvenus, mais sur la base du programme triomphant [du mouvement La France insoumise]. »

Revendiquant mercredi soir plus de 248 000 « soutiens citoyens » inscrits sur son site de campagne jlm2017.fr, M. Mélenchon s’est dit « prêt à faire confiance ». « Mais pas question de dire on va renégocier le Traité européen, on va arrêter le nucléaire et finalement ne rien faire du tout », a-t-il toutefois nuancé.

Grande marche à Paris

Durant 2 heures de discours, le candidat a distribué des gifles à ses adversaires. En pleine affaire Théo L. – jeune homme victime d’un viol présumé lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois –, il a fustigé la proposition du candidat de droite François Fillon d’instaurer une majorité pénale à 16 ans : « On ne le voit pas donner la moindre leçon de morale, il n’est plus crédible. »

Jean-Luc Mélenchon a en revanche proposé de prendre l’exemple sur l’Autriche en donnant « le droit de vote à 16 ans », ce qui, selon lui, « a évité que le pays bascule vers l’extrême droite ». Il a également mis en garde contre les déclarations contradictoires de la candidate du Front National, Marine Le Pen : « On ne peut pas la croire (…) Ce qu’elle dit en général c’est faux. »

Il a appelé les électeurs à faire « le choix de la révolution citoyenne », les invitant à participer à une « grande marche » le 18 mars à Paris, avant d’entonner La Marseillaise au milieu de ses soutiens des gauches européennes.