Roman Polanski, le 30 octobre 2015. | JAREK PRASZKIEWICZ/AP

Le réalisateur franco-polonais de 83 ans Roman Polanski veut retourner aux Etats-Unis pour mettre fin à l’affaire de viol d’une mineure qui le poursuit depuis quarante ans, à condition d’avoir la garantie qu’il ne sera pas incarcéré, selon son avocat, jeudi 16 février.

L’avocat du cinéaste veut faire appliquer un accord amiable mentionné dans un document sous scellé. Si l’accord est reconnu, « Roman peut venir à Los Angeles et au tribunal sans craindre d’être détenu », souligne Harland Braun, dans une lettre au tribunal reçue par l’Agence France-Presse.

Accord financier

En 1977, une adolescente de 13 ans avait accusé le réalisateur, alors âgé de 43 ans, de l’avoir droguée, puis violée après une séance photo. Roman Polanski avait été libéré sous caution après quarante-sept jours d’incarcération, avant de s’enfuir des Etats-Unis en 1978. La jeune fille a depuis renoncé à ses poursuites judiciaires – un accord financier a été également conclu –, mais la justice américaine a continué de le poursuivre.

Le réalisateur s’était retrouvé au centre d’une polémique en début d’année après qu’il a été choisi pour présider la cérémonie des Césars, qui a lieu le 24 février. Cette décision avait suscité l’indignation en raison de l’accusation de viol. « Je trouve surprenant et choquant que l’histoire d’un viol n’ait pas pesé » dans le choix qui a été fait par l’Académie des Césars, avait réagi la ministre des droits des femmes, Laurence Rossignol, sur France Culture.

Alors qu’un appel à boycotter la cérémonie réunissait plus de 60 000 signatures, M. Polanski a annoncé finalement à la fin de janvier qu’il renonçait à présider les Césars.