Photo prise en 1981 et transmise à l’Agence France-Presse en 2000 montrant le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il (à gauche) aux côtés de son fils Kim Jong-nam, à Pyongyang. | HANDOUT / AFP

Pour l’heure, Kuala Lumpur ne remettra pas à Pyongyang le corps du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. La police malaisienne a fait savoir, vendredi 17 février, que la famille du défunt devait au préalable fournir des échantillons ADN. « La Corée du Nord a adressé une demande pour la restitution du corps, mais avant de le remettre, nous avons besoin de l’identifier », a souligné un des responsables des forces de l’ordre locales Abdul Samah Mat.

Le vice-premier ministre du pays, Ahmad Zahid Hamidi, avait confirmé jeudi que l’homme assassiné lundi à l’aéroport international de la capitale malaisienne était bien Kim Jong-nam, l’aîné de Kim Jong-un. Une information fondée sur les passeports en possession de la victime. M. Hamidi avait aussi dit que la Malaisie était prête à répondre favorablement à la demande de Pyongyang, une fois que les investigations seront achevées.

Visiter Disneyland

Kim Jong-nam, 45 ans, était le fils aîné du dirigeant Kim Jong-il, mort en décembre 2011. Il fut un temps considéré comme l’héritier potentiel de ce dernier, avant de tomber en disgrâce à la suite d’une tentative manquée, en 2001, d’entrer au Japon avec un passeport falsifié pour visiter Disneyland. Depuis, il a vécu en quasi-exil, principalement dans le territoire chinois de Macao.

Il avait déjà été pris pour cible dans le passé. En octobre 2012, le parquet sud-coréen avait assuré qu’un Nord-Coréen détenu comme espion avait reconnu son implication dans une mise en scène d’accident de la route, en Chine en 2010, le visant.