Un catalogue sans aucune image de femmes : c’est ce qu’a publié en février la filiale israélienne d’Ikea, provoquant une vague d’indignation. La publication était censée séduire la clientèle juive orthodoxe : certains observent une ségrégation entre les sexes et les images de femmes et de filles sont supprimées des publicités qui leur sont adressées.

Face à la polémique, Ikea a fini par exprimer ses regrets. Une porte-parole de l’entreprise en Suède a affirmé que la marque « défendait l’égalité des droits ». « Nous avons trouvé que la brochure de la branche locale d’Ikea ne respectait pas cela », a-t-elle admis. La marque, qui évoque « une erreur », a tenu à souligner que l’initiative de ce catalogue était venue de cette filiale et n’avait pas transité par le siège. Shuky Koblenz, directeur exécutif d’Ikéa en Israël, a présenté des excuses.

Ikea déjà épinglé pour des faits similaires

La brochure avait été conçue pour cibler la communauté juive orthodoxe, qui représente environ 10 % de la population israélienne et qui a une stricte interprétation de la loi juive. Dans le catalogue figurent des produits censés leur plaire, comme des grandes bibliothèques pour ranger les livres saints, selon le site d’informations en ligne Ynet.

La couverture montre un orthodoxe feuilletant un livre près d’une grande bibliothèque remplie de textes sacrés alors que deux garçons jouent sur un tapis. « Conçu spécialement pour vous », peut-on lire en hébreu. Ikea, avec environ 400 magasins dans près de 50 pays dans le monde, compte trois boutiques en Israël.

Ce n’est pas la première fois que la marque se retrouve dans une telle situation : elle avait déjà dû présenter des excuses après avoir effacé les femmes d’un catalogue publié en Arabie saoudite.