Le député néerlandais d’extrême droite et anti-islam Geert Wilders a lancé samedi 18 février sa campagne pour les législatives. | EMMANUEL DUNAND / AFP

Le député néerlandais d’extrême droite et anti-islam Geert Wilders a lancé samedi 18 février sa campagne pour les législatives du mois de mars par une attaque contre « la racaille marocaine » dont il a dit vouloir débarrasser le pays pour « le rendre au peuple néerlandais ». Il s’exprimait devant la presse avant un bain de foule dans la petite ville de Spijkenisse, au sud de Rotterdam.

« La racaille marocaine en Hollande… bien sûr, ce ne sont pas tous de la racaille, mais il y en a beaucoup, qui rendent nos rues dangereuses, principalement des jeunes… et il faut que ça change. »

Geert Wilders est donné en tête par les sondages pour les élections du 15 mars au cours desquelles les Néerlandais sont appelés à renouveler le Parlement. « Si vous voulez récupérer votre pays, si vous voulez faire des Pays-Bas un pays pour les Néerlandais, votre pays, alors votez » pour le Parti de la Liberté (PVV), a-t-il lancé.

Selon les derniers sondages, le PVV pourrait remporter 24 à 28 sièges, devançant ainsi de deux à quatre sièges l’actuel parti au pouvoir, le parti libéral du premier ministre Mark Rutte. Le parlement néerlandais compte 150 sièges.

Interdiction du Coran et fermeture des mosquées

A la question de savoir qui sont ses électeurs, M. Wilders a répondu : « Chaque Néerlandais ayant du bon sens… et heureusement, nous avons beaucoup de gens avec du bon sens ». « Les Néerlandais voulant récupérer leur pays voteront pour nous indépendamment de leur éducation ou de leur passé », a-t-il ajouté.

En décembre 2016, le député, qui prône l’interdiction du Coran et la fermeture des mosquées, avait été jugé coupable par un tribunal d’incitation à la discrimination pour des déclarations à propos des Marocains vivant aux Pays-Bas. En 2014, le député avait demandé à des sympathisants s’ils voulaient « plus ou moins de Marocains » dans leur ville et aux Pays-Bas.

Les prises de position de M. Wilders contre l’islam lui ont valu plusieurs menaces de mort notamment du groupe Etat islamique et d’Al-Qaida. Sous protection policière permanente, il est considéré comme « l’homme le mieux protégé des Pays-Bas ».

Martin Bosma, également député du PVV et considéré comme le bras droit de M. Wilders, a déclaré que son parti en cas de victoire aux élections rechercherait des partenaires pour former une coalition. Mais il a reconnu que « ce serait très difficile » car la majorité des grands partis politiques du pays - dont le VVD du Premier ministre Mark Rutte - refusent de travailler avec le PVV depuis les déclarations de M. Wilders à propos des Marocains et le verdict du tribunal.