L’ancien chef du gouvernement italien Matteo Renzi, le 12 décembre 2016, à Rome, en Italie. | VINCENZO PINTO / AFP

L’ancien chef du gouvernement italien Matteo Renzi a démissionné dimanche 19 février de la tête de son Parti démocrate (PD). Une décision qui s’inscrit dans l’espoir de reprendre la main au sein de cette formation de centre-gauche où une minorité plus à gauche menace de faire sécession.

Cette démission lui permet d’obtenir, conformément aux statuts du PD, un congrès de son parti, prévu en juin, où il compte alors être réélu secrétaire-général. L’ancien chef du gouvernement italien espère ainsi réduire ses opposants au silence, mais certains, y compris au sein de son parti, s’inquiètent des conséquences de cette guerre fratricide pour le centre-gauche à moins d’un an des législatives.

La fronde s’accentue

Matteo Renzi, 42 ans, avait déjà démissionné fin 2016 de son poste de président du Conseil après le non massif des Italiens à un référendum constitutionnel défendu alors par son gouvernement. Depuis, la fronde d’une partie du PD s’est accentuée, incitant M. Renzi à bousculer le calendrier de son parti, en réclamant ce congrès, et à revenir en force sur le devant de la scène politique avec en ligne de mire son retour au pouvoir.

Selon les statuts du PD, le secrétaire-général devient en effet le nouveau président du Conseil en cas de victoire aux législatives de cette formation, qui fête cette année ses dix ans d’existence.

Les élections sont normalement prévues l’an prochain, mais Matteo Renzi et d’autres formations politiques italiennes, dont le Mouvement Cinq Etoiles (populiste) réclament des élections anticipées. Celles-ci pourraient avoir lieu au plus tôt en septembre, après le congrès du PD.