Marine Le Pen à Clairvaux-les-Lacs, le 17 février. | Alain ROBERT/Apercu Press

Le siège du Front national, à Nanterre (Hauts-de-Seine), a été perquisitionné lundi 20 février, dans l’affaire des assistants parlementaires européens, a annoncé le parti dans un communiqué.

« Pour la seconde fois a lieu une perquisition des mêmes bureaux, s’agissant des mêmes faits présumés, ce qui confirme que la première perquisition a été infructueuse », a commenté le FN au sujet de cette enquête sur des emplois fictifs présumés au sein du Parlement européen. Marine Le Pen est soupçonnée d’avoir embauché deux assistants – son ex-garde du corps, Thierry Légier, et une collaboratrice, Catherine Griset – dont la réalité du travail au Parlement pose question.

Le FN dénonce « une opération médiatique » visant à « perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle » et à « tenter de nuire à Marine Le Pen au moment même où sa candidature effectue une importante percée dans les intentions de vote, notamment pour le second tour ».

Une information judiciaire ouverte à Paris

Vendredi, Mme Le Pen avait démenti avoir reconnu l’emploi fictif de son garde du corps comme assistant parlementaire, contredisant un rapport de l’organisme antifraude de l’Union européenne (Olaf). Ce dernier avait été saisi en mars 2015 par le président du Parlement européen de l’époque, Martin Schulz.

Les soupçons portaient alors sur les conditions dans lesquelles étaient employés et payés 20 assistants d’élus frontistes au Parlement européen, car leurs noms apparaissaient aussi sur l’organigramme du parti en France.

En parallèle, le parquet de Paris s’était saisi du dossier qui a débouché mi-décembre sur l’ouverture d’une information judiciaire confiée à des juges d’instruction.