L’aéroport de Mossoul (Irak) est désormais dans la ligne de mire des forces gouvernementales qui ont lancé, dimanche 19 février à l’aube, l’assaut sur la partie ouest du fief de l’organisation Etat islamique (EI).

Près d’un mois après la libération des quartiers de la ville situés sur la rive gauche du Tigre au terme de trois mois de combats, le premier ministre irakien Haïder Al-Abadi a promis « la libération du peuple de Mossoul de l’oppression de Daech [acronyme arabe de l’EI] et du terrorisme pour toujours. »

Au nom de la coalition internationale anti-EI, qui apporte un soutien aérien et en conseillers, son commandant, le général américain Stephen Townsend a rendu hommage au courage et au professionnalisme des « soldats, policiers et milices d’Irak ».

Faible résistance au premier jour

Au premier jour de l’offensive, l’avancée des forces irakiennes s’est faite sur plusieurs axes sans grande résistance. La Force de réaction rapide (FRR, troupes d’élite du ministère de l’intérieur), la police fédérale, le 9e régiment de l’armée et des unités de la mobilisation populaire, composées en majorité de milices chiites, ont repris quinze villages situés à moins de dix kilomètres au sud de Mossoul.

Lundi matin, elles resserraient leur étau sur l’aéroport et le village d’Abou Saïf, stratégiquement situé sur une colline qui domine la ville. L’EI a disposé des blocs de béton et a creusé des tranchées dans l’aérodrome pour le rendre impraticable.

Les forces antiterroristes, qui ont constitué le fer de lance de l’offensive à l’est de la ville, devraient se joindre aux opérations dans les prochains jours.

Les forces irakiennes affichent leur optimisme en vue de la reconquête de l’ouest de Mossoul. La bataille s’annonce pourtant difficile dans cette partie de la ville, plus densément peuplée et où les djihadistes sont mieux implantés. Les soldats auront notamment à combattre maison par maison dans les ruelles étroites de la Vieille ville.

La violence des combats qui s’annoncent inquiète les Nations unies, qui ont alerté sur les conditions difficiles dans lesquelles vivent 750 000 habitants – dont 350 000 enfants, selon l’ONG Save the Children – après plusieurs semaines de siège.