Les militants antinucléaires qui occupent le bois Lejuc, épicentre de la lutte contre le projet du centre industriel de stockage géologique (Cigéo) d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse), devront attendre le mois d’avril pour être fixés sur leur possible expulsion.

Le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc a en effet décidé, mercredi 22 février, de surseoir à statuer sur l’expulsion du bois de Sven Lindstroem, un Finlandais qui a décidé d’y élire domicile — une cabane en bois partagée avec d’autres opposants au projet.

Depuis plusieurs mois, des opposants au projet du Cigéo, qui entend enfouir à 500 mètres sous terre les déchets les plus radioactifs ou ceux à durée de vie la plus longue du parc nucléaire français, se sont installés, comme lui, dans le bois Lejuc.

Le tribunal a demandé, mercredi, la comparution personnelle de Sven Lindstroem le 29 mars, souhaitant qu’il justifie de son identité et communique tout document sur ses conditions d’hébergement et les caractéristiques du logement qu’il occupe dans le bois.

La décision du tribunal est renvoyée au 5 avril. Elle fera suite à d’autres décisions attendues dans le dossier Cigéo, qui donne lieu à une véritable guérilla juridique entre l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs et les opposants.