Des casques blancs syriens vienennt en aide à des habitants d’Alep, en novembre. | THAER MOHAMMED / AFP

A la veille du début des pourparlers de paix organisés à Genève à propos de la situation syrienne, l’émissaire des Nations unies a d’emblée annoncé lors d’une conférence de presse mercredi 22 février qu’il n’attendait pas de « percée immédiate » à l’issue de ces négociations. Staffan de Mistura a dit espérer que les discussions, qui réuniront pour la première fois depuis neuf mois l’opposition et le régime syrien sous l’égide de l’ONU, constitueront « le début d’une série de rencontres ».

Interrogé sur le format de ce quatrième cycle de négociations, après les trois organisés l’an dernier, il s’est refusé à dire si les délégations avaient accepté cette fois de se parler directement autour d’une table. Il a aussi annoncé que Moscou, qui joue un rôle majeur dans le conflit, avait « formellement demandé au gouvernement syrien de laisser le ciel [syrien] silencieux pendant les discussions ».

Six ans de guerre

Les pourparlers de Genève, qui devaient débuter le 8 février, s’inscrivent dans la lignée du processus lancé par la résolution du Conseil de sécurité 2254 de décembre 2015, parrainée à la fois par Washington et Moscou. A l’ordre du jour des discussions figurent la question de la transition politique et celle de l’élaboration d’une nouvelle Constitution afin de préparer le terrain à de futures élections.

Réunis à Astana, la capitale kazakhe, fin janvier sous l’égide de la Russie, de la Turquie et de l’Iran, les représentants du régime de Bachar Al-Assad et des combattants rebelles avaient permis de consolider le fragile cessez-le-feu négocié par Moscou et entré en vigueur le 30 décembre. Mais aucune avancée concrète sur l’avenir du pays n’avait été enregistrée.

Toutefois, depuis quelques jours, les forces gouvernementales bombardent les positions rebelles près de Damas et dans la province de Homs (centre). L’opposition dénonce un « message sanglant » destiné à saboter les négociations de Genève.

Le conflit qui déchire la Syrie depuis bientôt six ans a déjà fait plus de 300 000 morts.