Le conseil d’administration de SNCF Mobilités a approuvé jeudi 23 février la commande au constructeur Alstom de 15 rames de TGV, entérinant l’arrangement trouvé par l’entreprise ferroviaire et l’Etat, préocuppé par le sauvetage de l’usine de Belfort. « Cette commande complète celle en cours de livraison de 40 TGV Océane auprès du constructeur », précise le groupe

Les 15 rames seront donc commandées par la SNCF - qui déboursera entre 470 et 480 millions d’euros - mais contrairement au montage financier initialement prévu, elles seront financées par l’opérateur ferroviaire, et non par l’État.

Initialement, l’Etat s’était engagé à débourser les 480 millions d’euros, mais sa promesse d’abaisser dès 2017 et pour cinq ans une taxe prélevée sur les TGV, la contribution de solidarité territoriale, a changé la donne, selon la SNCF.

Livrées en 2019-2020

« Confirmation de cet engagement a été donnée à SNCF par une lettre du premier ministre qui entérine la pérennité de la baisse de fiscalité dans le temps. Cette baisse de fiscalité améliore la capacité d’autofinancement de l’activité TGV », détaille l’entreprise. Le coup de pouce devrait rapporter 70 millions d’euros par an pendant cinq ans à la SNCF.

Ces 15 TGV, qui devaient initialement circuler sur des lignes classiques, rouleront par ailleurs finalement sur la LGV Paris-Bordeaux et seront livrées en 2019 et 2020, comme l’avait annoncé la SNCF le 15 février. Ces rames remplaceront des rames anciennes, dont certaines ont plus de 35 ans. Reste encore à savoir si Bruxelles ne verra pas dans l’opération une forme de protectionnisme déguisé.

Deux autres commandes de trains avaient été annoncées en octobre pour sauver Belfort, sur lesquelles les discussions se poursuivent : 6 TGV destinés à la liaison à grande vitesse Paris-Turin-Milan, pour un peu moins de 200 millions d’euros, et 20 locomotives diesel affectées au secours des trains en panne, pour environ 80 millions d’euros.