Benoît Hamon, candidat à la présidentielle 2017, intervient au débat sur la santé "La place de la santé" organisé par la Mutualité française au Palais Brongniart à Paris, mardi 21 février. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Après des semaines de tractations et de déclarations par médias interposés, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, les trois principaux candidats de gauche à l’élection présidentielle, devraient bientôt se rencontrer.

M. Hamon s’est ainsi dit prêt, vendredi 24 février, « à discuter avec Jean-Luc Mélenchon », comme le candidat de La France insoumise l’a lui-même proposé jeudi soir.

« J’accepte volontiers sa proposition pour voir dans quelles conditions la gauche peut se rassembler. Ce n’était pas le programme prévu mais je lui proposerai de se rencontrer dimanche ou lundi. »

Le candidat socialiste souhaite associer à cette rencontre l’écologiste Yannick Jadot, qui a retiré jeudi soir sa candidature et rallié M. Hamon. « Si Jean-Luc Mélenchon le souhaite, et veut y associer les communistes, c’est avec plaisir », a encore ajouté Benoît Hamon sur France 2. Le PCF est divisé entre les deux candidats. Les militants ont voté en novembre, d’une courte tête, pour le soutien à Jean-Luc Mélenchon. Mais les cadres du parti cherchent aussi à se rapprocher de Benoît Hamon en vue des législatives.

Hamon « prêt à discuter » d’une candidature unique

Concernant l’hypothèse d’une candidature commune derrière l’un des deux hommes, M. Hamon a assuré qu’il était « prêt à en discuter ». Il a cependant suggéré qu’il était le mieux placé pour incarner cette potentielle union, plaidant que sa candidature « dépassait les appareils » :

« Je respecte la candidature de Jean-Luc Mélenchon, et sa grande intelligence, mais ma conviction aujourd’hui c’est que dans ce travail qui nécessite de parler à toutes les composantes de la gauche, j’ai une centralité qui m’autorise à pouvoir incarner cela. »

« Je souhaite que nous parlions de l’essentiel (…). Si l’accord c’était écrire quelques lignes sur un coin de table pour s’arranger entre nous, ça n’aurait pas de sens », a-t-il également assuré, reprenant un argument avancé par le leader de La France insoumise ces dernières semaines.