NICHOLAS KAMM / AFP

Nouvelle attaque de Donald Trump. Le président républicain s’en est cette fois pris à la police fédérale américaine (FBI), incapable selon lui de démasquer les agents qui renseignent la presse au sein même de l’institution. Une initiative assez inhabituelle de la part d’un président.

Dans deux tweets matinaux coléreux, dont il est coutumier, Donald Trump a écrit, vendredi 24 février :

« Le FBI est totalement incapable d’arrêter les auteurs des fuitesconcernant la sécurité nationale, qui se sont répandus dans notre gouvernement depuis longtemps. Ils ne peuvent même pas trouver les auteurs de fuites à l’intérieur même du FBI. Des informations classifiées sont données aux médias, ce qui pourrait avoir un effet dévastateur sur les Etats-Unis. TROUVEZ MAINTENANT »

L’administration Trump est sur la défensive face à des accusations de liens inappropriés avec la Russie, plusieurs enquêtes étant en cours à ce sujet, dont une au FBI. Eclaboussé par cette affaire, le conseiller du président à la sécurité nationale, Michael Flynn, a dû démissionner la semaine passée.

La plupart des accusations contre le président républicain et son entourage sont venues des médias, qui ont cité des sources anonymes au sein du gouvernement.

Menace « d’attraper » les auteurs de fuites

Les tweets de Donald Trump sont intervenus au moment même où la chaîne CNN diffusait vendredi matin un reportage sur le refus par le FBI de répondre à une demande de la Maison Blanche : celle-ci voulait que la police fédérale niât publiquement les informations d’articles de presse relatifs à des communications supposées entre le camp Trump et d’éventuels espions russes durant la campagne électorale de l’an passé. Le reportage de CNN citait « plusieurs responsables anonymes au courant de ce dossier ».

Un responsable de la Maison Blanche a affirmé que la demande de la Maison Blanche au FBI était intervenue uniquement après que l’agence eut indiqué que les articles de presse étaient inexacts.

Le président américain avait déjà menacé la semaine passée « d’attraper » les auteurs des fuites dans la presse, après des révélations sur des contacts répétés l’an dernier entre son équipe de campagne et les services de renseignement russes.

Donald Trump a récemment qualifié les grands médias traditionnels d’« ennemis des Américains », et son proche conseiller Stephen Bannon les considère comme un « parti d’opposition ».