Lee Jae-yong, l’héritier de Samsung, le 22 février. | JUNG YEON-JE / AFP

L’héritier de Samsung, Lee Jae-yong, a été officiellement inculpé, mardi 28 février, « pour corruption, détournement de fonds, dissimulation d’actifs à l’étranger et parjure » dans le cadre de l’affaire dite du « Choigate », qui a valu à la présidente Park Geun-hye d’être destituée.

Selon l’accusation, Lee Jae-yong aurait promis ou versé 43 milliards de wons (35,2 millions d’euros) à deux fondations dirigées par Choi Soon-sil, la confidente de Mme Park à l’origine du scandale. En échange de cet argent, le gouvernement avait appuyé la fusion en 2015 de Samsung C&T et Cheil Industries, une opération controversée qui avait donné lieu à un conflit ouvert avec les petits actionnaires et le fonds américain Elliott Management.

C’est la première fois qu’un dirigeant de ce groupe se retrouve derrière les barreaux. Lee Kun-hee, le père de Jae-yong, a été condamné en 2008, mais n’a jamais dormi en prison.

C’est un coup dur pour l’entreprise, les décisions stratégiques ayant de fait été mises en suspens depuis l’arrestation de Lee Jae-yong le 17 février.