Plusieurs syndicats d’Air France, essentiellement des personnels au sol, appellent à la grève le 7 mars, pour « peser sur les négociations salariales », qui s’ouvriront le même jour.

La CGT, FO, SUD* et Alter, syndicat de pilotes non représentatif (9,85 %), appellent à la grève, ainsi que l’UNSA-Aérien à la maintenance. Une intersyndicale est prévue mardi à Roissy pour « définir les modalités » du mouvement, selon SUD et FO. La CFDT se décidera à l’issue de la réunion.

Côté navigants, le SPAF n’appelle pas à la grève. Chez les hôtesses et stewards, l’UNAC ne se joint pas non plus à la mobilisation, et le SNPNC, qui sera présent aux rassemblements organisés le 7 mars, n’appelle pas à la grève.

Polémique sur la rémunération des dirigeants

Le climat au sein de la compagnie est troublé par une polémique sur la rémunération de ses dirigeants. La direction a d’abord évoqué en comité central d’entreprise (CCE) une hausse de 67 % puis 41 % en 2016, avant de revoir le montant à la baisse (17,6 %).

Dans une « lettre ouverte » aux salariés, le directeur général d’Air France a tenté mardi de répondre à « cette émotion légitime » née d’une « grossière erreur de calcul et de présentation ».

La CGT, de son côté, rappelle que les « salaires de base [sont] bloqués depuis 2012 » et demande à la direction de redistribuer les bénéfices enregistrés par Air France en 2016 « de manière équitable » entre tous les salariés.

* Déroulé des noms des syndicats évoqués dans cet article, par ordre d’apparition : Confédération générale du travail (CGT), Force ouvrière (FO), Solidaires, unitaires, démocratiques (SUD), Confédération française démocratique du travail (CFDT), Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), Union des navigants de l’aviation civile (UNAC), Syndicat des pilotes d’Air France (SPAF), Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC).