Une alerte terroriste a été levée, dans la soirée de jeudi 2 mars, au coeur de Bruxelles, après l’arrestation d’un individu dont la camionnette transportait deux bouteilles de gaz. Après une intervention des services de déminage, qui ont provoqué trois explosions, il est apparu qu’aucun dispositif d’allumage n’était présent dans le véhicule.

Le conducteur a été appréhendé après avoir brûlé un feu rouge et refusé d’ouvrir son coffre. Le quartier central de la porte de Hal, où s’est terminée la course du chauffeur a été circonscrit. « Il y a un périmètre de sécurité autour du véhicule, tous les cafés, tous les appartements, tout le métro ont été évacués », a fait savoir la police.

Arrêté sans opposer de résistance, l’homme « a été emmené au commissariat pour être entendu », selon la police. Il figurait sur la liste des personnes radicalisées, d’où le déclenchement de l’alerte. « Il s’agit de quelqu’un (…) de potentiellement dangereux », a déclaré le bourgmestre (maire) de la commune, Charles Picqué.

En l’occurrence, l’individu s’était rendu en Syrie en 2014 et a été condamné, à son retour, à cinq années de prison avec sursis dans le cadre d’un procès de grande ampleur.

Le niveau 3 d’alerte - sur une échelle de 4 - toujours en vigueur

A la fin 2016, les juges bruxellois ont condamné plusieurs membres de « la filière Khalid Zerkani », du nom d’un homme présenté comme le plus grand recruteur belge de candidats au djihad.

Ce Marocain de Molenbeek a été condamné à deux reprises pour avoir dirigé un groupe terroriste dont les membres s’étaient affiliés, en Syrie, à l’Etat islamique ou d’autres organisations. L’homme arrêté jeudi était un membre de la filière.

A l’approche de la commémoration des attentats du 22 mars 2016, qui ont fait 32 morts et des centaines de blessés à l’aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeek, le niveau 3 d’alerte - sur une échelle de 4 - est toujours en vigueur dans le pays.

Comment la Belgique est devenue la plaque tournante du terrorisme en Europe
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