Le seul Nord-Coréen arrêté dans l’enquête sur l’assassinat en Malaisie de Kim Jong-nam, demi-frère tombé en disgrâce du dirigeant nord-coréen, va être libéré, a annoncé, jeudi 2 mars, Kuala Lumpur au lendemain de l’inculpation de deux suspectes dans cette affaire aux relents de guerre froide.

Une Indonésienne et une Vietnamienne soupçonnées d’avoir administré au demi-frère de Kim Jong-un un puissant agent neurotoxique le 13 février à l’aéroport de Kuala Lumpur ont été inculpées, mardi, d’assassinat par la justice malaisienne.

Ri Jong-chol, 47 ans, employé dans les technologies informatiques, est en détention depuis près de deux semaines. Il avait été arrêté peu après l’embuscade dont a été victime Kim Jong-nam alors qu’il attendait un vol pour Macao. « Sa détention provisoire arrive à expiration et les charges sont insuffisantes pour l’inculper. » Il sera libéré vendredi, a précisé le procureur général Mohamed Apandi Ali.

Sept autres Nord-Coréens

L’annonce du procureur général de Malaisie survient quelques heures après celle de l’annulation imminente par Kuala Lumpur d’un accord conclu avec Pyongyang pour exempter de visa leurs ressortissants respectifs.

La police veut entendre dans cette affaire sept autres Nord-Coréens dont un diplomate de l’ambassade de Corée du Nord à Kuala Lumpur et un employé de compagnie aérienne qui se trouveraient en Malaisie. Quatre des suspects ont fui la Malaisie le jour de l’assassinat.

D’après Kuala Lumpur, Kim Jong-nam a été empoisonné à l’agent neurotoxique VX, une version plus mortelle du gaz sarin, indolore, inodore et si toxique qu’il a été classé comme arme de destruction massive.