Le procureur a indiqué que le conducteur du véhicule, né en 1989, restait en garde à vue. | NICOLAS LAMBERT / AFP

Les bonbonnes de gaz retrouvées, jeudi 2 mars, à Bruxelles dans le véhicule d’un homme déjà condamné dans une affaire de terrorisme, étaient probablement destinées « à un usage domestique », a fait savoir vendredi le parquet de Bruxelles.

« Les premiers éléments d’enquête confirment cette explication », a indiqué lors d’une conférence de presse un porte-parole du parquet, Denis Goeman. « Compte tenu du profil de l’intéressé ainsi que du contexte de son arrestation, le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire et procède actuellement à toutes les vérifications et devoirs utiles afin d’être rassuré quant à son mobile », a-t-il toutefois ajouté.

Il a précisé que « d’autres vérifications » étaient toujours en cours et que le conducteur du véhicule, né en 1989, restait en garde à vue.

« Aucun détonateur » retrouvé

Le conducteur a été appréhendé après avoir brûlé un feu rouge et refusé d’ouvrir son coffre. Appelés sur place, les services de déminage de l’armée avaient établi que l’une des bonbonnes était remplie et l’autre, vide. « Aucun détonateur n’a été retrouvé dans le véhicule », a confirmé le parquet. Par précaution, le quartier central de la porte de Hal, où s’est terminée la course du chauffeur, avait été bouclé.

Arrêté sans opposer de résistance, l’homme « a été emmené au commissariat pour être entendu », selon la police. Il figurait sur la liste des personnes radicalisées, d’où le déclenchement de l’alerte.

En l’occurrence, l’individu s’était rendu en Syrie en 2014 et a été condamné, à son retour en 2016, à cinq années de prison, en partie avec sursis, dans le cadre d’un procès de grande ampleur.