Quatorze jours après le signalement de la disparition de la famille Troadec, à Orvault (Loire-Atlantique), les enquêteurs poursuivent leurs investigations, vendredi 3 mars, alors que le mystère s’épaissit autour de cette affaire. Comme l’a déclaré le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennes, jeudi, il « reste encore très prématuré d’imaginer un scénario avec certitude ».

Vendredi matin, les enquêteurs se trouvaient de nouveau dans la maison de la famille Troadec, rue d’Auteuil, à Orvault, afin d’inspecter les lieux avec l’aide d’un morpho-analyste, qui était déjà là hier. Cette technique consiste à étudier les formes des traces de sang – qui appartiennent aux parents et au fils – afin d’éclairer sur le type d’arme utilisée et sur la trajectoire des coups portés.

La veille, des traces de sang avaient également été découvertes dans la voiture du fils de la famille, Sébastien, à la suite d’expertises des techniciens. Le véhicule avait été retrouvé le matin dans la cité portuaire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), à une cinquantaine de kilomètres d’Orvault. « Aucun corps » ne reposait à l’intérieur de l’automobile, a déclaré le procureur Pierre Sennes et, d’après les premières constatations, il apparaît que « la voiture semble avoir été nettoyée, à l’intérieur comme à l’extérieur », selon une source proche du dossier.