Le redémarrage du réacteur nº 2 de Fessenheim (Haut-Rhin), arrêté depuis mi-juin 2016 en raison d’un défaut sur un générateur de vapeur, a été repoussé de quatre mois. Pour permettre la poursuite de l’instruction technique, le redémarrage est donc programmé pour la fin juillet, a expliqué, vendredi 3 mars, EDF.

« Cette date est susceptible d’évoluer », a précisé le porte-parole de l’électricien public, précisant que « les analyses consistent surtout à réaliser des calculs très poussés en prenant en compte les propriétés de matériaux et divers scénarios de fonctionnement ».

« Nous sommes confiants dans notre capacité à apporter la démonstration nécessaire au redémarrage de l’unité de production nº 2 », a-t-il assuré.

Onze réacteurs arrêtés

Fessenheim 2 a été stoppé en raison d’une anomalie sur la virole basse d’un générateur de vapeur, décelée à la suite d’un audit mené à la forge du groupe nucléaire Areva au Creusot (Saône-et-Loire), où des irrégularités ont été constatées dans des dossiers de suivi de fabrication de grands composants nucléaires.

Au total, onze réacteurs sur les 58 que compte la France sont déconnectés du réseau vendredi, dont quatre pour des périodes prolongées.

Outre Fessenheim 2, le réacteur 5 de la centrale de Gravelines (Nord) est également affecté par les anomalies du Creusot et arrêté jusqu’à la fin juin. Paluel 2 (Seine-Maritime) est arrêté jusqu’à la fin novembre à la suite de la chute d’un générateur de vapeur en mars 2016 lors d’une opération de maintenance. Bugey 5 (Ain), stoppé fin août 2015 en raison d’un défaut d’étanchéité de l’enceinte de confinement, restera hors service jusqu’à la fin mai.

Par ailleurs, Flamanville 1 (Manche) ne redémarrera pas avant la fin mars, à la suite d’un départ d’incendie dans une zone non nucléaire début février.